Les Américains sont-ils plus prudes que les Européens ? On peut le croire au regard des réactions d’Apple, de Google ou de Facebook dès qu’une image fait apparaître une partie intime du corps humain sur leurs plates-formes. Et pourtant…
Selon une étude de l’Ifop réalisée pour Cam4, les Américains sont bien plus affranchis qu’on ne l’imagine. L’enquête a été réalisée dans cinq pays (France, Espagne, Italie, Allemagne et Etats-Unis) auprès de 4665 personnes âgées de 18 à 65 ans.
L’étude indique par exemple qu’une Américaine sur quatre (le quota monte à 40% chez les moins de 35 ans) s’adonne au sexselfie, une pratique qui consiste à se photographier après avoir fait l’amour pour la diffuser via un ordinateur ou un appareil mobile. De leur côté, seulement une Européenne sur dix pratique cette forme de relation. La France est tout de même en tête avec 15% devant l’Italie (13%), l’Allemagne (11%) ou l’Espagne (9%).
Mieux, une Américaine sur six aurait déjà fait virtuellement l’amour avec un partenaire via une webcam. Dans les quatre pays européens étudiés, cette pratique ne touche que 5 à 7% des personnes interrogées.
La pratique des sexcam est également plus en vogue aux États-Unis qu’en Europe. Alors qu’à peine 10% des Européens confient qu’ils ont déjà assisté en direct à un strip-tease en ligne, les Américains sont 25% à le reconnaître. En Europe, les Italiens et les Espagnoles sont en tête avec 14% chacun devant les Allemands et les Français.
Les Européens ont-ils vraiment joué franc-jeu ?
Les Européens ont-ils joué franc-jeu dans cette étude ? On ne sait pas. S’ils pratiquent peu le sexcam, le sexselfie, le sexting ou le revenge porn, ils reconnaissent que leur péché mignon est plutôt le sexto. La France et l’Italie restent en tête de l’Europe avec 35% des Français qui s’y adonnent. Chez les moins de 35 ans, cette proportion passe à 58%.
Ces pratiques sont destinées à apporter un peu de piquant dans la vie de tous les jours. Elle reste pourtant au centre des problèmes liés à la vie privée. Aux États-Unis, le « revenge porn » est devenu un délit dans 6 états (New Jersey, Alaska, Idaho, Texas, Californie et l’Utah) après le suicide de victimes de cette pratique. En France, la justice a récemment condamné un homme qui a diffusé des images intimes de son ex-compagne qui pensait qu’elles resteraient dans le domaine du privé.
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