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Serveurs d’applications : l’outil universel n’existe pas

Owendo examine 33 outils dans son Panorama des serveurs d’applications Web. L’étude indique que le serveur d’application universel n’existe pas. En toile de fond, Java s’installe durablement.

Les serveurs d’applications sont-ils devenus les systèmes d’exploitation du Web ? “Le serveur d’applications n’est pas encore arrivé à maturité, explique Franck Gonzales, directeur d’ Owendo Technologies. Beaucoup d’acteurs offrent déjà des briques métier, comme IBM avec WebSphere Commerce Suite, mais l’infrastructure technique n’a pas encore été validée par les entreprises. Il faudrait au minimum que tous les serveurs d’applications fournissent les mêmes briques techniques de base, surtout en matière de répartition de charge et de reprise sur incidents, avant de pouvoir parler de maturité.”

Un marché éclaté

Le ton est conforme à l’étude que Franck Gonzales a dirigé avec plusieurs membres de son entreprise et qui présente 33 de ces outils sur près de 300 pages.Première constatation : l’offre est très éclatée. Trois catégories se dégagent : les serveurs orientés scripts, les serveurs de type objet et les serveurs J2EE (Java 2 Enterprise Edition). Dans l’ensemble, les technologies Java paraissent dominantes sinon incontournables, puisque présentes dans 23 des 33 produits examinés.

Java partout, mais pas pour tous

Ce qui ne signifie pas que Java soit une panacée, ni la seule voie possible. “J2EE a beaucoup apporté aux serveurs d’applications, ne serait-ce qu’en permettant un portage des applications d’une plate-forme à une autre avec moins de 20 % de réécriture du code, ce qui était auparavant totalement impossible. Ceci étant, J2EE est encore imparfait, et comporte en particulier des imprécisions dans ses spécifications. De plus, pour de petites entreprises, Java reste complexe.”Il n’est donc pas surprenant de trouver dans ce classement des serveurs comme PHP 4 (un logiciel libre), WebObjects 4.5, d’Apple, ColdFusion 4.5, d’Allaire, ou DNA, de Microsoft. Autant de produits fonctionnels, qui n’ont pas ?” encore ?” adopté les technologies de Sun.” Microsoft a fait une croix sur Java. Bien entendu, à terme, 70 à 80 % des serveurs d’applications seront Java, mais les 20 ou 30 % restants représentent encore un marché intéressant sur lequel tous ces éditeurs ont une place “, analyse Franck Gonzales.

Choisir son serveur d’applications en fonction de ses besoins

Au final, le panorama des serveurs d’applications Web met en évidence la disparité de cette gamme de produits qui répond à des scénarios de déploiement très différents.D’un côté, l’intégration de l’existant, et en particulier des progiciels, oblige à des choix haut de gamme, donc coûteux, dans la mesure où ils nécessitent des développements complexes (comme WebLogic, de BEA, iPlanet Application Server, de Sun, Oracle 9i AS, d’Oracle…).De l’autre, une jeune entreprise se tournera plus facilement vers des solutions libres comme Enhydra 3.5, de Lutris technologies, PHP 4 ou Zope, moins coûteuses et plus simples à mettre en ?”uvre.

Apple WebObjects arrive en tête

Côté classement, iPlanet et BEA arrivent en tête pour la richesse fonctionnelle, mais c’est WebObjects, d’Apple, qui remporte la palme, grâce à la qualité de son environnement de développement, et à son très bon rapport qualité-prix.L’étude d’Owendo, facturée 12 000 francs ht, permettra aux directions informatiques de débroussailler le terrain avant de prendre contact avec les éditeurs.Owendo annonce par ailleurs la commercialisation d’une deuxième étude, dans six mois, qui fera le point sur les performances en charge de quelques-uns de ces serveurs d’applications.

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Renaud Bonnet