Les grands opérateurs et entreprises cherchent à faire évoluer leurs systèmes de messagerie pour faire face à l’explosion du trafic du courrier électronique sans pénaliser l’administration. A contre-courant de la communauté internet, Sendmail y répond en portant sur mainframes l’ensemble de ses logiciels en version Linux. Sur une seule machine eServer z900, l’éditeur affirme stocker jusqu’à deux millions de boîtes aux lettres. L’objectif est d’éviter aux entreprises les problèmes de gestion et de sécurité en les aidant à reprendre le contrôle de leurs communications.Le choix de Sendmail n’inspire cependant guère les autres grands spécialistes de la messagerie internet. Aucun d’eux n’envisage de recourir aux grands systèmes pour faire monter en puissance ses logiciels, d’abord parce que leurs clients opérateurs sont très marqués Unix, et n’ont pas de compétences particulières dans les mainframes. Sendmail l’admet et vise d’abord les grands comptes.
Le volume des messages rend le choix crucial
D’un point de vue technique, les Openwave, Critical Path et autres iPlanet ont aussi des arguments à faire valoir : d’une part, ils sont certains de disposer des architectures taillées pour les besoins des opérateurs, d’autre part ils améliorent régulièrement leurs logiciels pour les rendre moins gourmands. Entre les versions 5.5 et 6 de Messaging Server, Critical Path a optimisé le code et revu ses chaînes de traitement pour prendre en compte de nouveaux usages ?” par exemple, l’accès aux boîtes en mode Imap4. Au final, l’éditeur revendique des performances doublées. De son côté, iPlanet a adopté un nouveau moteur de routage des messages. Messaging Server 5 s’appuie sur le Message Transfer Agent PMDF, issu du rachat d’Innosoft. Si l’augmentation du nombre et de la taille des messages rend le stockage crucial, Boris Lacroix, directeur marketing produits pour l’Europe d’Openwave, estime cependant que les réponses apportées par les spécialistes du stockage sont bonnes. Les gains de performances ?” et donc les économies ?” sont à chercher dans l’architecture du système de messagerie où Openwave revendique une expérience unique. Sendmail semble bien seul derrière IBM.
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