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Sans formation, pas de salut

Mises à part les années de folie 1990 et 2000, la formation reste la meilleure garantie pour les informaticiens de trouver un emploi. Tenue par des contraintes statutaires, l’administration est pionnière en la matière.

‘ S’il n’évolue pas, un informaticien, dix ans après son diplôme, ne vaut plus grand chose. Et cinq ans plus tard, encore moins. ‘ Voilà le terrible constat d’un spécialiste en nouvelles
technologies du gouvernement après s’être penché sur l’emploi des informaticiens.A ce rythme, on peut en conclure qu’un informaticien de quarante ans resté dans un même environnement n’est plus bon qu’à prendre sa retraite ou à changer de métier ! Et il est vrai qu’après les années d’euphorie, où le seul
fait de changer d’entreprise permettait de faire bondir son salaire, cette problématique revient au devant de la scène.De plus en plus de responsables des ressources humaines se demandent comment occuper les informaticiens restés sur des techniques désormais désuètes. Car il ne faut pas se leurrer. En dehors de la maintenance et du support, l’essentiel
des troupes fonctionne par projet. Si le nombre de projets diminue ou s’ils changent de spécificités, qu’advient-il des équipes ?De nombreuses entreprises ont trouvé la solution en utilisant des méthodes sournoises pour les licencier… Mais d’autres, en nombre supérieur, pour des raisons culturelles ou statutaires, répugnent à entrer dans ce jeu de
massacre. Elles ont choisi la meilleure voie de salut : la formation. A condition que les informaticiens se prêtent au jeu.A cet égard, les grandes administrations, dont on critique si souvent l’apathie, sont exemplaires. Faute d’échappatoire, direz-vous ! Peu importe. Certaines ont en tout cas lancé de vastes programmes de formation, notamment pour
s’approprier, en interne, les nouvelles technologies.Une tendance, soit dit en passant, qui va à l’inverse de la fameuse infogérance chantée sur tous les tons par les fournisseurs informatiques. Et, la mobilité aidant, on peut espérer que l’informaticien fonctionnaire saura renouveler ses
compétences… au-delà de dix, quinze ans d’activité, voire plus. Ce à son propre avantage, mais aussi à celui de l’administration et, in fine, du contribuable !* Rédactrice en adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 12 mai

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Anne-Françoise Marès