Il y a trois ans, lorsque nous avons mis en ?”uvre un PGI pour gérer les sociétés du groupe, nous avons dû repenser notre politique de stockage et de sauvegarde. La totalité de nos serveurs utilisent des contrôleurs Raid 1. Nous avons choisi d’utiliser un serveur Unix ?” qui reste disponible la nuit ?”, et un logiciel (Tivoli), pour sauvegarder nos serveurs Unix, Windows NT et, dans certains cas, nos micro-ordinateurs. La nuit, ce serveur exploite le réseau à 100 Mbit/s, pour centraliser les sauvegardes sur une bibliothèque de cartouches magnétiques en deux exemplaires. Jusqu’à il y a encore 2 ans, nous passions pour des gens astucieux, qui réutilisaient hors des périodes de charge la puissance de calcul disponible et un réseau existant. Depuis, le SAN est apparu, ainsi que son compère le NAS, qui lui, paraît-il, existe depuis plus de 10 ans (et dire que je ne le savais pas!). On nous a expliqué que nos méthodes étaient simplistes, car une ” véritable politique de stockage ” ne peut s’envisager que centralisée. Je n’avais pas encore compris pourquoi il fallait que je triple mes coûts de stockage pour respecter ce concept “majeur” de centralisation des données, que déjà arrivaient le WAS (WEB Attached Storage) et l’ESAN (Enterprise Storage Area Network). Aucun des prestataires qui me proposent leurs services ?” pour assurer la migration de notre monde simpliste vers cet eldorado centralisé ?”, ne m’a jamais présenté de société ayant réalisé des gains substantiels avec cette méthode. Personne ne m’a donné d’exemple probant de performances ou de fiabilité accrues. Je ne pense pas être un passéiste et je ne doute pas que ces technologies puissent être utiles. Mais il faut revenir à des concepts élémentaires, tels que le rapport qualité/prix, et cesser de proposer des solutions sans avoir étudié les besoins. Je vais donc continuer tranquillement à assurer le stockage de mes données avec mon bon vieux DAS, sans m’occuper des produits qui apparaissent au rythme des besoins financiers des éditeurs.
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