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RFID : l’astuce de Marks & Spencer pour vendre plus

La technologie a été testée sur 500 000 articles outre-Manche. La disponibilité des produits en bout de chaîne s’est améliorée.

La société britannique s’apprête à prendre une longueur technologique d’avance dans le secteur de la distribution textile. Après un an et demi de tests, la solution
RFID de Marks & Spencer pourrait concerner 50 à 500 millions d’étiquettes électroniques (tags) dans le cadre d’un déploiement sur trois ans.Son objectif ? L’identification unique des articles afin de faciliter le contrôle d’expédition et de réception, ainsi que l’inventaire en point de vente et en entrepôt. Parmi les premiers bénéfices mesurés,
c’est l’amélioration de la disponibilité des produits en bout de chaîne qui présente le plus de promesses. ‘ On sait que deux tiers des clients avec une intention d’achat vont se fournir ailleurs lorsque le
produit n’est pas disponible. Grâce à son projet pilote, de l’été dernier, Marks & Spencer a ainsi enregistré une forte augmentation de ses ventes ‘
, annonce Alain Sevaux, directeur du développement RFID de Paxar
EMEA, et fournisseur du groupe de distribution.Pour ce projet, le champion américain de l’étiquette s’est allié au Français IER, son fournisseur d’inlays (puce et antenne) UHF à 500 mW. ‘ La solution IER offre une bonne gestion des collisions
et une vitesse théorique de lecture de 400 tags par seconde. ‘

Des lecteurs mobiles Wi-Fi

Cette performance contribue à l’automatisation des inventaires. Pour le projet pilote, la société d’ingénierie britannique Intellident a équipé six magasins et un centre de distribution de chariots munis d’un
lecteur RFID, d’un PC, d’un écran, et d’une alimentation. Reliés aux applications de gestion de Marks & Spencer, en Wi-Fi, ces lecteurs mobiles facilitent les inventaires physiques grâce un taux de lecture de 99,3 %.
Plus d’une centaine de ces machines devraient ainsi être déployées au cours des prochains mois.Après un premier test technique mené à l’automne 2003 ?” dans un magasin de la banlieue londonienne, sur 10 000 costumes, chemises et cravates ?” c’est le modèle d’affaires du projet
qui a été mis à l’épreuve lors du pilote de 2004 sur plus de 500 000 articles. La nouvelle direction du groupe se refuse toutefois à donner les résultats chiffrés de ces derniers tests, peut-être gênée au sujet de nouvelles rumeurs
de rachat par le milliardaire Philip Green. Tandis que les discussions continuent sur le prix des tags et des matériels, mais aussi sur l’échelle du déploiement définitif du projet, Andy Chadbourne, le directeur marketing
d’Intellident, reconnaît que Marks & Spencer recherche, désormais, l’intégrateur qui déploiera l’infrastructure sans fil dans les magasins et les entrepôts.

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Boris Mathieux