Actualisant son étude sur la qualité des réseaux mobiles 3G, l’UFC-Que Choisir déplore une dégradation du service ou des offres chez les trois opérateurs historiques, mais épingle surtout Free Mobile pour sa non-qualité globale.
« Si la dégradation est peu marquée chez SFR avec une hausse 1,3 point des taux de non qualité, elle est plus conséquente pour le premier d’entre eux, Orange en hausse de 3 points. Mais, comme en janvier 2013, la palme de la non qualité doit être décernée, et de très loin, à Free », affirme l’association de consommateur.
L’étude s’est focalisée sur la consommation de vidéo en ligne en 3G, l’écoute de musique en streaming et le téléchargement d’applis mobiles sur App Store et Google Play. Elle a porté sur 3040 mesures réalisées avec deux smartphones distincts (iPhone 4S et Galaxy S2) sur 4 zones : Ile-de-France, Lille, Toulouse et Grenoble.
En se fondant sur la vidéo en ligne, l’étude dénonce des taux élevés de non qualité sur le réseau 3G propre de Free : 25,9 % pour l’accès à Daily Motion, 44,4 % pour l’accès à France TV Pluzz (télé de rattrapage).
Pour Free, UFC-Que Choisir chercherait à accroître sa notoriété à son détriment
« Cette dégradation est bien plus inquiétante et préjudiciable que le taux de non-qualité en itinérance, dénoncé en janvier 2013, car à terme, ce sera ce seul réseau qui sera utilisé par l’ensemble des abonnées Free Mobile » tance l’UFC-QUe Choisir.
Une exception est à noter pour l’accès à You Tube : le taux de non-qualité s’est avéré pire sur le réseau 3G d’Orange (en itinérance pour l’abonné Free) que sur celui de Free : 36,1 % contre 14,8 %.
Ces taux de non-qualité sont également élevés pour Free Mobile pour l’écoute de musique sur Deeezer (33 % sur son réseau propre et 37,1 % en itinérance) ou pour le téléchargement d’applications mobiles sur les boutiques en ligne (63 % sur son réseau propre et 51,4 % en itinérance).
Directement mis en cause, Free a déclaré : « UFC paraît regretter le temps paisible de l’oligopole. Free va saisir la justice contre UFC, qui s’appuyant une nouvelle fois sur une étude partielle et partiale avec une méthodologie très contestable qui ignore la réalité de l’usage, tente d’accroitre sa notoriété au détriment de Free».
Si Free passe à l’acte, ce sera un nouvel épisode de la tumultueuse et riche actualité judiciaire induite par les acteurs des télécoms mobiles…
Source :
– UFC-Que Choisir : étude sur la qualité de la 3G
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