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Renater devient multi-opérateur

L’infrastructure du réseau Renater n’est plus une chasse gardée de France Télécom : c’est avec Télécom Développement que l’opérateur historique déploiera Renater 2bis, qui sera doté d’un débit plus élevé et de nouvelles liaisons interrégionales.

Renater 2bis, c’est une nouvelle étape dans l’évolution du réseau national de télécommunications pour l’enseignement et la recherche. Occasion pour le Groupement d’intérêt public (GIP) qui gère ce réseau de briser le monopole que détenait France Télécom au niveau de l’infrastructure : l’opérateur historique devra, désormais, partager l’exploitation du réseau dorsal de Renater avec Télécom Développement !Au terme d’un appel d’offres lancé courant mai 2000, la filiale commune de la SNCF et de Cegetel se voit en effet attribuer le déploiement de nouvelles liaisons interurbaines dans l’Ouest de la France et d’un axe Lyon-Toulouse à 155 Mbit/s. Ces nouvelles liaisons marquent le début d’une décentralisation par rapport à Paris et augmentent le maillage de ce réseau, initialement configuré en étoile.Après CS Communications et Systèmes, qui reste toujours opérateur des services ATM et IP pour Renater, Télécom Développement est le deuxième concurrent de France Télécom à avoir réussi à mettre le pied dans le réseau.“Les lots attribués à Télécom Développement représentent bien sûr un petit coup de canif dans le monopole de France Télécom, confie Dany Vandromme, directeur du GIP Renater. Mais sur les technologies très avancées, celui-ci reste quand même incontournable.”L’opérateur historique s’occupera, en effet, de tous les autres liens nationaux et, surtout, sera chargé de restructurer la boucle francilienne. Actuellement, cette boucle raccorde 3 n?”uds régionaux distribués (NRD) situés à Paris-Jussieu, Orsay, et Évry, sur un débit de 2,5 Gbit/s. Au courant de cette année, France Télécom fera évoluer cette architecture vers une boucle DWDM à 80 Gbit/s et intégrera de nouveaux NRD à Saint-Denis-Villetaneuse, Saint-Quentin-en-Yvelines et Villejuif-Cachan.Les capacités de raccordement des autres régions évolueront en fonction des besoins, les débits maximaux étant de 2,5 Gbit/s pour Paris-Lyon, de 622 Mbit/s pour Lyon-Marseille et Lyon-Grenoble, et de 2 fois 155 Mbit/s pour Rennes et Poitiers.Les DOM-TOM verront également leur débit de raccordement passer de 512 kbit/s à 2 Mbit/s, en dépit de leur localisation défavorable (une liaison vers les DOM-TOM coûte en moyenne deux fois plus cher qu’une liaison vers les États-Unis).Parmi les liaisons vers l’international, ce sont surtout les débits vers les États-Unis qui augmenteront : jusqu’à 155 Mbit/s avec le n?”ud d’échanges Star Tap à Chicago, et de 10 % par mois pour le trafic Internet, jusqu’à atteindre également la barre des 2,5 Gbit/s. Par ailleurs, dans le cadre de SFINX (Service for French Internet eXchange), Renater a ouvert deux autres points d’échanges de trafic Internet, dans les locaux de Colt à l’Est de Paris et dans ceux d’Interxion au Nord de Paris. Interconnectés à 2,5 Gbit/s avec l’ancien centre du quartier de la Bourse, ces points constituent les plus gros n?”uds d’échanges sur la place parisienne. Ils hébergent entre 50 et 60 opérateurs Internet.À noter, finalement, que Renater 2bis n’est qu’une étape vers Renater 3, la prochaine grande évolution du réseau public, annoncé par le CISI (Comité interministériel pour la société de l’information) pour la fin de 2002. Toutes les régions seraient alors raccordées à 2,5 Gbit/s. (www.renater.fr) (www.telecom-developpement.fr) (www.francetelecom.com).

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La rédaction