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Régal sonore à Bourges

Chaque année, il ouvre le bal des festivals de chansons et de musiques d’aujourd’hui, avec pour objectif de présenter un panorama éclectique et nuancé des pointures…

Chaque année, il ouvre le bal des festivals de chansons et de musiques d’aujourd’hui, avec pour objectif de présenter un panorama éclectique et nuancé des pointures et découvertes de l’année. Sans sacrifier aux modes et aux diktats commerciaux. Une politique que les organisateurs du Printemps de Bourges résument, avec plus ou moins de bonheur, dans la formule “nous préférons le jambon à l’os à la pizza surgelée “. Goûtons donc la préparation 2002 (programme complet sur www.printemps-bourges.com), savoureuse, mais a priori moins alléchante que le cocktail 2001, faute de grosses stars américaines. Au menu, donc, une centaine d’artistes ou de formations, avec en amuse-bouche les baies rouges acidulées des Cranberries (www.cranberries.ie) et le gros c?”ur pop tout tendre des Valentins (le 9 avril à 20 heures). Mais aussi la poésie âpre et brûlante de Miossec (bio, interviews, extraits sur www.christophemiossec.com), le 9 avril à 18 heures. Le lendemain, le Printemps propose des nourritures musicales sucrées-salées : côté sel, pas franchement raffiné, les rois de la planète métal, avec notamment Mass Hysteria (www.sonymusic.fr/masshysteria) à 18 heures. Côté sucre, suave et délicat à souhait, la voix sublime de la Malienne Rokia Traore (à écouter sur www.mondomix.org, taper Rokia Traore dans le moteur de recherche, puis cliquez sur “portrait Mondomix“) et la sensualité bluesy-pop de l’indo-pakistanaise Susheela Raman (bio sur www.narada.com/susheelabio.htm), nouvelle égérie de la scène britannique. Mets aériens, encore, le 11 avril, avec la pop romantique écossaise de Belle & Sebastian (www.belleandsebastian.co.uk/home) et l’onirisme moderne et sophistiqué de Jean-Louis Murat, dont le dernier album, Le Moujik et sa femme, vient de sortir (paroles sur le site www.jlmurat.com). Autre (vieux) prince de la bluette revisitée, Christophe, le 11 avril à 21 heures : le chanteur des Mots bleus a décidé d’aller voir ce qui se cachait Sous l’eau de rose (titre d’une des chansons de son dernier album, Comme si la terre penchait, textes sur www.christophe-lesite.com), et oscille entre ritournelle amoureuse et expérimentations bruitistes. Samedi 13, l’appétit s’aiguise : Yann Tiersen sort de sa tanière intimiste pour se produire avec l’ensemble orchestral Synaxis (à 17 heures). Le compositeur de la musique du Fabuleux destin d’Amélie Poulain promet, pour l’occasion, de sortir quelques inédits de sa boîte à ma-lices, que matérialise bien son site, www.yanntiersen.com, ludique et juvénile. À 20 heures, le même soir, trois concerts inratables : The Jon Spencer Blues Explosion, un trio new-yorkais mâtinant son blues de rock et de samples rugueux (www.matadorrecords.com/jsbx) ; Garbage, quatuor pop rock ensoleillé par la chanteuse-compositrice-icône Shirley Manson (discographie, photos, vidéos, et bien d’autres choses sur le très beau site www.garbage.com) ; et Dog, nouveau groupe, autour de Mark Sayfritz, mêlant rap, rock et drum n’ bass, qui donne à Bourges son premier concert hexagonal. On nous jure qu’à côté, le son de Prodigy fait figure de berceuse ! À 21 heures, toujours le 9 avril, c’est la cerise sur le gâteau : Brigitte Fontaine, muse des “bobos“, nous propulse dans son Kékéland. Mélancotonique ! Enfin repus ?Printemps de Bourges, du 9 au 14 avril, tél. : 02 48 24 30 50

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Sophie Janvier-Godat