Il y a encore dix ans, tous les caméscopes du marché fonctionnaient avec des cassettes. Le stockage sur cassette analogique (Hi 8 et S-VHS principalement) arrivait en fin de vie et un nouveau support numérique, apparu en 1996, tendait à s’imposer comme le format de cette fin de siècle : le DV et sa version grand public, le mini-DV. Avec la miniaturisation des composants et les nouvelles normes de compression vidéo, la donne a changé. Le caméscope DV a, peu à peu, cédé du terrain aux modèles à DVD, puis à ceux équipés de disque dur mécanique.Enfin, avec la chute vertigineuse du prix de la mémoire flash et l’augmentation de sa capacité de stockage, on a vu se généraliser les caméscopes à carte mémoire. Ce sont d’ailleurs eux qui se taillent désormais la part du lion. Aujourd’hui, l’accent est mis sur la miniaturisation des caméscopes et l’accroissement de leur capacité de stockage, hormis pour les modèles surfant sur le phénomène en vogue de la haute définition.
Les multiples finalités
Lors de l’achat d’une caméra vidéo, il est, certes, nécessaire de s’informer des possibilités techniques. Mais il nous paraît également judicieux de considérer l’usage que l’on fait de ce type d’appareil. Tourner une courte vidéo pour la mettre rapidement en ligne sur son blog, truffer ses vidéos de trucages, les visionner sur un téléviseur Full HD… Autant de finalités différentes pour lesquelles le support d’enregistrement, avec ses contraintes techniques et matérielles, revêt toute son importance
Le support DVD
Vous avez filmé un événement familial et vous aimeriez faire cadeau de vos images à l’un de vos proches. La solution la plus pratique pour cela est le support mini-DVD, de 8 centimètres de diamètre. Une fois le film enregistré, il n’est pas nécessaire de le convertir ou de le traiter via un PC, ni même de raccorder la caméra au téléviseur pour le visionner. Le disque est lisible sur la quasi-totalité des platines DVD de salon. Selon la qualité souhaitée, ces disques peuvent contenir jusqu’à 1,4 Go de données pour 20, 30 ou 60 minutes de vidéo numérique suivant la qualité désirée. A noter qu’il existe des disques réinscriptibles : les DVD-RW, qui peuvent être réutilisés après formatage complet, ou les DVD+RW sur lesquels on peut supprimer une ou plusieurs séquences sans avoir à formater le disque.Ce support n’est pas du tout adapté au montage vidéo à cause du format vidéo Mpeg 2 quasi inexploitable pour monter à l’image près. A moins de passer par un logiciel de conversion de fichiers DVD.
Les cassettes mini-DV
Vous aimeriez retravailler vos séquences, “ caler ” vos plans à l’image près et les ponctuer de nombreux effets ? Alors, optez pour la cassette à bande mini-DV ! Vous n’aurez pas le choix d’enregistrer vos images en différentes qualités. Et vous n’aurez pas la possibilité non plus de choisir la définition : elle sera toujours de 720 x 576 pixels. Quant à la norme utilisée, elle est peu compressée et elle stocke chacune des images d’une séquence vidéo comme des photos. Ce qui permet un montage à l’image près, sans détérioration ou recalcul de la part du logiciel. De plus, cette norme est éprouvée depuis plus de dix ans et compatible avec tous les logiciels de montage vidéo. La cassette reste une référence en matière de conservation des données et de prix. Son principal défaut réside dans le fait que les séquences ne peuvent être numérisées sur l’ordinateur qu’à la vitesse de lecture normale de la cassette : une heure de film nécessite une heure de temps de transfert.
Les cartes à mémoire
Si vous avez l’habitude d’enregistrer des séquences courtes destinées, par exemple, au Web (YouTube, blog personnel, site Internet…) ou si vous voulez simplement disposer rapidement de vos vidéos pour les exporter vers un autre appareil (un baladeur, une console de jeu…), le support le plus approprié est sans conteste la carte mémoire.Une fois branchée au PC (via le caméscope ou un lecteur de cartes), elle se comporte comme un disque externe. Les vidéos sont transférées à la vitesse de la liaison USB 2.0 comme de simples fichiers. Les capacités de stockage ont nettement augmenté ces dernières années : on est passé rapidement à 2, puis 4, 8, 16 et même maintenant 32 Go. Pour information, une carte de 8 Go se négocie, environ, entre 20 et 50 euros. Vous pouvez y stocker deux heures de vidéos en définition standard au format Mpeg2 (en qualité maximale) et une heure en HD en Mpeg4 H.264. Ce codec étant principalement utilisé pour le Web et la plupart des appareils mobiles et les caméscopes offrant la possibilité d’enregistrer dans des différentes définitions adaptées à ces supports, les temps de traitement et de transfert des images sont extrêmement courts. On trouve, par exemple, des logiciels capables d’exporter en quelques clics votre vidéo sur YouTube.
Les disques durs intégrés au caméscope
Vous avez tendance à laisser votre caméscope tourner et vous aimez accumuler les “ rushes ” ? Les caméscopes à cassettes ou à cartes ne sont peut-être pas faits pour vous : perte de temps à l’éjection-insertion, sans parler de l’éventualité de rater une scène importante ou d’égarer vos supports de stockage.La solution, c’est le caméscope à disque dur. Les premiers prix (enregistrant en Mpeg2) avoisinent les 300 euros et peuvent stocker 40 Go de données, soit environ dix heures d’images en haute qualité. On trouve même des modèles atteignant les 120 Go d’espace disque. De quoi partir en voyage la conscience tranquille… Bien entendu, certains modèles plus onéreux peuvent capturer vos images en haute définition. La contrepartie de ce type de support, c’est qu’il vous faudra transférer vos images sur le PC si vous voulez libérer de l’espace de stockage. Par ailleurs, ces disques sont des modèles mécaniques (avec des plateaux en rotation et des têtes de lecture). Vous n’êtes donc pas à l’abri d’une panne, même si le phénomène reste rare. Enfin, notez que, depuis peu, les constructeurs proposent des modèles hybrides, soit équipés d’un disque dur et d’un emplacement pour carte mémoire, soit dotés d’une carte et d’une mémoire flash intégrée.
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