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Quel serveur de streaming pour votre entreprise ?

Le streaming constitue un vecteur de développement pour les sites web. La diffusion de vidéos et de sons en ligne est fort appréciée des internautes. Personnaliser sa communication s’avère possible, mais avec les bons produits.

Réalisée en juin 2001 par Taylor Nelson Sofres, l’étude Le streaming en France montre que 71 % des internautes se sentent plus attirés par les sites employant le streaming. 63 % seraient plus disposés à effectuer un achat en ligne dans une boutique utilisant cette technologie. Nous avons donc évalué les trois offres logicielles destinées à délivrer de la vidéo sur internet. Développées par Apple, Microsoft et RealNetworks, elles se composent chacune de trois modules : un encodeur pour compresser les vidéos, un serveur pour les distribuer et un logiciel client pour les lire. Au coude à coude avec le produit de Microsoft sur l’ensemble du comparatif, celui de RealNetworks recueille nos suffrages pour sa richesse fonctionnelle. Les tests effectués par notre laboratoire ont évalué chaque module, dans le cadre global du service de diffusion à la demande, car les fonctions live (en direct) ne sont pas prises en compte directement par toutes les solutions.Le mode video on demand représente en effet l’utilisation principale du streaming sur internet. Les différentes possibilités d’encodage ont été appréciées dans un premier temps au travers des options d’importation du contenu. Tous ces outils sont capables d’acquérir de la vidéo et/ou des données audio à partir d’un équipement dédié, tel qu’une caméra ou une webcam. Afin d’importer les données déjà existantes, ils sont également compatibles avec les formats AVI, MPeg 1, Wav, MP 3 et Mov (de première et deuxième génération). Les trois outils disposent tous de fonctions d’optimisation des flux vidéo. La transmission des fichiers est donc en adéquation avec le débit de la connexion internet du spectateur. Seul QuickTime d’Apple n’encode pas une même vidéo avec plusieurs taux de compression. Afin d’évaluer les facultés de chacune des offres, notre laboratoire a examiné la qualité de compression des fichiers vidéo et leur exploitation selon deux types de connexions : une liaison à 56 kbit/s, équivalente à celle d’un modem RTC classique, puis une ligne à 256 kbit/s pour émuler une liaison ADSL. À 56 kbit/s, l’offre de Microsoft reste la plus respectueuse du flux vidéo imposé, notamment dans les scènes complexes.En revanche, aucune des trois solutions ne s’est montrée apte à fournir une qualité audio sans défaut, la compression ajoutant un effet métallique plus ou moins désastreux. À 256 kbit/s, la qualité du rendu de la vidéo est honorable. Elle est à peu près équivalente sur chaque produit, avec un petit plus pour QuickTime. La qualité de l’intégration de streaming sur un site internet n’est pas en reste. À la condition de ne pas faire cohabiter le serveur web et le serveur de streaming dans une même architecture, à moins de faire quelques adaptations plus ou moins complexes. Les trois logiciels gèrent l’acheminement des données par le protocole HTTP. Seul Windows Media n’est pas compatible avec les protocoles qui s’appuient sur RTP (Realtime Transfert Protocol) pour les transmissions en temps réel. Il dispose d’un protocole propriétaire dédié. Ce sont surtout dans les fonctions d’administration à distance que les outils se distinguent.

Gérer au mieux votre serveur

L’administration des serveurs de RealNetworks et d’Apple n’est possible qu’à travers une interface web autonome. Le serveur de streaming prend en charge les requêtes HTTP. Microsoft est un cas particulier puisque son logiciel nécessite l’installation, sur le poste d’administration, du logiciel Windows Media Administrator, offrant des possibilités d’admi- nistration distante d’un ou de plusieurs serveurs Windows Media. En ce qui concerne la mise en ?”uvre, Microsoft et RealNetworks proposent une aide en ligne assez complète, tandis que QuickTime demande de télécharger les documents ad hoc depuis le site de l’éditeur.D’autre part, QuickTime est le seul à interdire l’utilisation d’autres répertoires que la racine du disque pour le stockage des fichiers. Toutes les vidéos doivent être organisées dans une seule arborescence et, par conséquent, sur un seul disque dur si votre serveur n’est pas équipé d’un contrôleur Raid. Chacune des solutions offre des fonctions de contrôle fournissant des informations générales relatives à l’activité du serveur. Dans ce domaine, RealNetworks propose les fonctions les plus complètes, accessibles via une interface web.

Le client : l’élément stratégique

La dernière partie des tests s’attache aux clients, ainsi qu’aux plug-in exploitant ce type de contenu. Chaque éditeur essaie de promouvoir et d’imposer son format propriétaire de streaming et oblige l’installation d’un couple serveur/client. Pour favoriser l’adoption du logiciel client par l’utilisateur, ces outils doivent être les plus complets possible pour la lecture de fichiers multimédias. Compatibles avec les formats de fichiers classiques, tous sont capables de lire les fichiers MP 3, les vidéos MPeg 1 ou encore l’AVI. Le lecteur de QuickTime est le moins pratique à utiliser, les deux autres ayant des fonctions équivalentes. Sylvain Bontoux

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Sylvain Bontoux