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Quand les données prendront le relais de la voix sur mobile

Le grand pari des opérateurs pour la décennie en cours est que les revenus issus des services de données dépassent ceux qui sont issus des services voix.

Alors que l’activité voix atteint aujourd’hui un seuil de maturité sur les réseaux fixes ou mobiles, le relais de croissance apporté par les données sur mobile conditionne le succès des futurs services de télécommunications. Mais le changement de métier que cela implique pour les opérateurs, l’expérience limitée dont ils bénéficient et leur désormais timide communication contribuent à faire du réel potentiel des services de données sur mobile une incertitude.Pour répondre à ces inquiétudes, le cabinet de conseil Arthur D. Little et le broker européen Exane ont interrogé les principaux acteurs du marché (opérateurs, fournisseurs de services et équipementiers télécoms) en Europe dans le cadre d’une étude commune1.Selon les contributeurs de l’enquête, le revenu moyen par utilisateur (Arpu) des services de téléphonie mobile européens diminuera jusqu’en 2004 à cause de l’essoufflement de ses composantes voix, dès 2001, et données 2G2, à partir de 2003 (voir graphique). À partir de 2005, poussés par une pénétration de masse des normes GPRS et UMTS, les revenus données issus de ces technologies seront assez significatifs ?” Arpu de 5,6 euros, soit 18 % du revenu moyen par utilisateur total ?” pour permettre à l’Arpu total de repartir à la hausse. Mais à partir de cette période, le revenu moyen voix devrait demeurer constant, autour de 23 à 24 euros jusqu’en 2010.L’UMTS ne devrait véritablement prendre le relais du GPRS qu’à partir des années 2006 et 2007, et faire émerger des services de données plus riches ou la visiophonie.La tarification des services GPRS et UMTS constitue un des principaux risques pour leur développement, les 2,5 G3 se développant au détriment des SMS (messages courts, tarifés environ 2 000 fois plus cher au volume que les premières offres GPRS). Les e-mails ne constituent ainsi que 5 % de l’Arpu de l’opérateur japonais NTT Docomo, quand les SMS génèrent déjà 10 % de l’Arpu des opérateurs européens.1. ” Services GPRS/UMTS en Europe, lentement mais sûrement”, Arthur D. Little/Exane, 76 pages. Contact : Bruno Duarte, directeur associé Arthur D. Little, en charge de l’étude ([email protected]).
2. 2 G : téléphonie de deuxième génération ou GSM.
3. 2,5 G : GPRS, norme de téléphonie intermédiaire entre le GSM et l’UMTS.

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Boris Mathieux