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Quand le patron de RIM tente de défendre la tablette BlackBerry

Débuts difficiles pour la tablette BlackBerry Playbook : les premiers tests menés par les grands sites américains sont pour le moins mitigés, à tel point qu’un des dirigeants de RIM a choisi de mettre les choses au point? Personnellement.

Aille ! Les premiers essais de la première tablette BlackBerry, la Playbook, qui sort aujourd’hui, 19 avril, aux Etats-Unis, n’ont pas semblé faire plaisir aux dirigeants de la firme. Il faut dire que les journalistes high-tech américains ne sont, pour certains, pas allés de main morte avec le nouveau produit de RIM – que nous testerons bientôt également par le menu sur 01net.

Problèmes de mémoire, applications qui crashent, intégration problématique de Flash, les critiques fusent. On notera par exemple celles de Wired : le magazine geek n’hésite pas à comparer la stabilité du navigateur du Playbook  à celle « de votre oncle bipolaire » et critique l’implémentation de Flash, qui ne tournerait pas correctement.

Mais deux soucis reviennent particulièrement souvent : le manque cruel d’applications tierces et surtout, surtout, l’absence d’applications essentielles en natif, comme un client e-mail, un calendrier ou un gestionnaire de contacts. Promises par RIM dans un futur proche, ces applications sont pour l’instant confinées aux seuls utilisateurs de smartphones BlackBerry, qui doivent relier leur mobile à la Playbook par Bluetooth et faire tourner Bridge pour accéder à une réplication « grand écran » des applis de leur téléphone. Qui a dit peu pratique ?

Jim Balsillie part au front

Pas Jim Balsillie en tout cas. L’homme, qui partage la place de patron de RIM avec Mike Lazaridis, est monté au créneau pour défendre son nouveau « joujou ». A l’occasion d’une interview télé donnée sur Bloomberg West, M. Balsillie a tenté de remettre les pendules à l’heure, Playbook bien en évidence durant toute l’interview (voir ci-dessous) ! Il a cependant assez mal débuté celle-ci en esquivant une question de la journaliste Emily Chang qui lui demandait s’il était surpris de voir toutes ces critiques négatives… Il a préféré répondre en jouant la montre, en arguant que son produit disposait d’un « outil [de mise à jour] over-the-air et qu’il y aurait de nombreuses mises à jour et de nouvelles fonctions. Bien sûr, nous avons envoyé des unités de test il y a quelques semaines, celles-ci ont depuis été améliorées… ».

M. Balsillie s’est en revanche fait plus précis sur la compatibilité avec les applications Android et BlackBerry traditionnelles, en annonçant que ce serait possible pour l’été, par le biais d’une application spécifique. Il a surtout indiqué « qu’il était injuste » de dire que RIM avait précipité le lancement de sa tablette en omettant le gestionnaire d’e-mails, de contacts et de calendrier sur la Playbook : selon lui « beaucoup de gens qui souhaitent acheter un Playbook veulent une extension sécurisée de leur BlackBerry. » Il a ensuite indiqué que son navigateur full-web permettait évidemment de fonctionner avec l’ensemble des Webmails du marché, et que cet aspect était donc « exagéré ». Cela ne l’empêchera pas d’annoncer, quelques secondes plus tard, un client e-mail natif qui sera exposé à la prochaine conférence BlackBerry World, au début de mai.

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Eric Le Bourlout