Courbés, à genou, assis, parfois même allongés. Pour relever les prix des articles disposés dans les rayons des grandes surfaces, ou encore les caractéristiques d’un ascenseur en panne, commerciaux et techniciens itinérants ne peuvent se doter d’ordinateurs portables. Trop encombrants, trop lourds. L’outil le plus couramment utilisé pour saisir ces informations reste donc. . . le bloc-notes papier. Ou alors le PC de poche, dont le marché est en plein essor.
Le panel des applications va également croissant. Contrairement aux ” tablettes ” spécialisées, propriétaires, mono-applications ou, au mieux, mono-métier, le PC de poche peut faire tourner plusieurs types d’applications. Selon une logique similaire à celle du PC de bureau. Les principaux logiciels développés le sont sous Windows CE et, dans une moindre mesure, sous Epoc et Palm OS. A l’heure actuelle, les fournisseurs de grandes surfaces se révèlent les plus demandeurs. Ils doivent notamment veiller à ce que les articles de leur marque soient disposés dans les rayons, et leurs prix étiquetés, le tout conformément aux accords passés avec leur client.
Une évolution vers davantage de gestion
“Sur leurs assistants personnels, nos commerciaux disposent instantanément de l’historique de leurs clients et des produits qui leur ont été vendus, explique Gérard Basin, responsable de l’administration des ventes à Maped, fournisseur de produits bureautiques. Ces informations leur étaient auparavant accessibles sous forme de fiches papier. Aujourd’hui, en connectant quotidiennement leur machine à notre serveur central, ils remettent à jour toutes leurs données automatiquement. ” Ainsi, Maped a équipé d’un PC de poche ses quinze vendeurs travaillant en grande surface. Tendance de fond, l’assistant personnel devrait davantage servir, dans le futur, à la gestion des ventes qu’à la prise de commande. Et ce dans la mesure où, comme le prédit Gérard Basin, le client effectuera ses achats par EDI (échange de données informatisé) et ne passera plus par le commercial.
L’autre population consommatrice de PC de poche est celle des techniciens travaillant sur site. On les trouve, par exemple, dans la maintenance d’ascenseurs ou la vérification de matériels de sécurité (extincteurs). Ici, les informations utilisées sont de nature historique de l’appareil en panne : sa position contractuelle et son état de marche. Chez Soulier, fabricant d’ascenseur, “le technicien reçoit sur son téléphone mobile un avis d’intervention qu’il fait transiter sur son assistant. Une fois celle-ci terminée, il envoie au siège social un compte rendu, qui mettait auparavant dix jours pour nous parvenir sous forme papier “. Selon Alain Davy, directeur maintenance chez Soulier, l’opération est désormais instantanée. Otis, qui utilise depuis cinq ans un dispositif similaire, vient de déployer une application permettant de contrôler la sécurité de ses propres techniciens.
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