Passer au contenu

Quand la technique permet de mieux gérer l’humain

Gille Proriol, consultant chez Trivium, déploie ses logiciels pour aider les entreprises à mieux manager leurs équipes.

“C’est bien de gagner de l’argent sur le stock des matières premières mais il faut aussi se préoccuper des dépenses liées à l’organisation humaine.” Ces paroles, un peu caricaturales, rappellent que bon nombre d’entreprises n’ont pas encore pris la matière grise au sérieux. Et Gilles Proriol, expert en gestion du capital humain, chez Trivium, éditeur de solutions RH, en sait quelque chose. Dès 1999, cet ancien diplômé de l’Essec et de Dauphine intègre le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers, captivé, explique-t-il, par l’idée “d’utiliser la technologie pour améliorer la gestion des ressources humaines”.

Le bilan des talents

Là, il mène plusieurs missions de conduite du changement, notamment chez France Telecom, avant d’intégrer Trivium, en avril 2000. Consultant chargé des méthodes de conception de référentiels de compétences, Gilles Proriol permet aux entreprises de savoir à tout moment quels talents elles ont “en magasin”. Aujourd’hui, il intervient auprès de clients qui viennent de remporter un nouveau marché et manquent de profils adéquats, ou qui, après une fusion, doivent se réorganiser en interne pour éviter les doublons. Son travail consiste dès lors à expliquer aux clients l’apport de la technologie commercialisée par Trivium, baptisée See-K, un logiciel de gestion du capital humain qui permet aux entreprises de dresser un “bilan de santé” de leurs ressources humaines (forces, faiblesses …). “Il faut avoir un rôle d’évangélisation pour amener nos clients à s’approprier l’outil”, souligne Gilles Proriol. Concrètement, il récupère les données RH concernant les salariés de l’entreprise, comme les CV ou les fiches d’évaluation. Une fois ces données intégrées au système, le client peut visualiser de manière globale, sur un seul écran, un diagnostic précis des compétences existantes et de ses besoins, sous forme de carte. Ainsi, le DRH d’une SSII soucieuse d’affecter des membres de son équipe sur un nouveau projet, et d’éviter ainsi qu’un consultant en fin de mission ne s’ennuie et ne soit tenté d’aller surfer sur Monster ou Emailjob, peut identifier très vite les collaborateurs disponibles et capables de mener à bien la mission en question. Gilles Proriol peut aussi aider l’entreprise qui possède une multitude de référentiels de compétences, spécifiques à chaque service, à bâtir un modèle unique en quelques semaines. Son dernier mandat, ou dernier défi : convaincre les sociétés de ne pas se contenter d’ouvrir le système au DRH mais de l’étendre à l’ensemble des salariés.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Sandrine Chicaud