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Procès Microsoft: le gouvernement prône la séparation en deux

Le département de la Justice américain, partie civile dans le procès Microsoft, s’en tient à son scénario initial: couper l’éditeur en deux. Pour lui, cette solution serait la plus efficace et la plus facile à mettre en
 ?”uvre.

Vendredi matin, aux Etats-Unis, les avocats du département de la Justice américain ont remis au juge Thomas Penfield Jackson, chargé d’instruire le procès Microsoft, un mémo réclamant l’éclatement en deux de l’éditeur. Si le verdict du
juge Thomas P. Jackson retient cette proposition de sanction, Microsoft se transformera en deux entités : d’un côté, une société propriétaire du système d’exploitation Windows et, de l’autre, une compagnie regroupant le reste des activités de
l’actuel Microsoft.Le magistrat Thomas P. Jackson
avait laissé entendre la semaine dernière que le département de la Justice pouvait pousser plus loin ses pions. Il avait été, semble-t-il, favorablement
impressionné par l’idée de séparer le géant en trois sociétés, comme le conseillaient les stratèges des associations Computer and Communication Industry Association et Software and Information Industry Association, deux regroupements professionnels
anti-Microsoft.Ces derniers auraient aimé que les services Internet fournis par Microsoft soient regroupés dans une societé autonome. Enlevant ainsi à Microsoft l’une des armes de sa domination. Les avocats du département de la Justice en ont décidé
autrement. Ils prônent simplement la coupure en deux, plus efficace et plus facile à mettre en place. La copie du gouvernement rendue, on n’attend plus que le mémo des défenseurs de l’éditeur. Ces derniers devraient s’exécuter mercredi prochain. Et
le juge Thomas P. Jackson pourra alors rendre son verdict.La direction de Microsoft parie sur une décision ultra-rapide.
Elle a ainsi annulé Forum 2000, une manifestation prévue initialement jeudi prochain, le 1er juin, et durant laquelle devait être évoquée la future génération de Windows et son intégration avec les
services Internet (NGWS). Raison invoquée : le jugement pourrait être rendu au même moment et distraire l’attention du public.Microsoft veut donc se concentrer sur sa contre-attaque. Dans les milieux juridiques, on évoque déjà deux hypothèses : la cour dappel, voire, directement, la cour suprême.

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Caroline Talbot, à New York