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?’pre concurrence dans les outils de mesure de la qualité de service

Deux Français et deux Américains dominent ce segment de marché. Tous affichent les mêmes ambitions, mais leurs choix techniques diffèrent.

Non seulement le système d’information est devenu stratégique, mais les entreprises en externalisent de plus en plus de fonctions aux sociétés de services, aux hébergeurs ou aux opérateurs. En conséquence, la vision globale des performances du système se révèle à la fois plus complexe et plus difficile. D’où l’apparition de solutions de mesure de la qualité de service – celle-ci n’étant pas considérée du point de vue de l’administrateur de réseaux ou de systèmes, mais de celui de l’utilisateur.C’est sur ce créneau que s’est placé en premier l’Américain Concord, dès le milieu des années quatre-vingt-dix, en visant principalement les entreprises. Son produit eHealth Suite se veut facile à installer, nécessitant peu de paramétrages. Un point qui fait sa force, mais aussi sa faiblesse : les rapports sont plutôt figés. “C’est ce qu’attendent 90 % de nos clients, qui ne sont pas des spécialistes de la qualité de service, plaide Jack Blaeser, son PDG. Pour les autres, nous offrons la possibilité de personnaliser ces rapports.”

Chaque client est un cas particulier

A l’autre extrémité du spectre, le Français Quallaby, devenu société américaine, ne vise que les opérateurs et fait de la personnalisation des rapports un point clé de sa solution. “Pour un opérateur, chaque client est un cas particulier. Il faut donc être très souple”, souligne François Caron, responsable de la ligne de produits Proviso. Ses choix techniques sont des plus classiques : la base de données Oracle fonctionne sur Sun Solaris. “De quoi rassurer nos clients”, précise François Caron. Plutôt orientée réseaux au départ, la solution peut également s’enrichir du module BMC Patrol pour les applications.Les choix techniques de l’autre Français du secteur, Infovista, sont, au contraire, plus hardis. Le système est à deux étages: une partie distribuée (Infovista Engine), s’appuyant sur une base objet (Object Design), et une partie centralisée (Infovista Mart), dont le c?”ur est la base de données de Sybase ou celle de Microsoft, SQL Server. “La technologie objet, utilisée à la périphérie, permet de réaliser en local des opérations complexes d’agrégation de données, tandis que, en central, la base de données relationnelle offre une grande capacité de stockage”, précise Alain Ries, directeur général.Comme Infovista, l’Américain Trinagy vise les opérateurs et les grands comptes, avec des choix techniques comparables à ceux de Quallaby. “Nous ne croyons pas à la technologie objet dans les grandes architectures”, affirme Stephen Mank, son vice-président marketing. Par rapport à Quallaby, Trinagy se dit plus généraliste, prenant également en compte la partie informatique, alors qu’il estime son concurrent plus orienté réseaux et télécoms. Là encore, la personnalisation des rapports est présentée comme un point fort de son offre Insight.

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ean-Pierre Soulès