Pourquoi l’IFA n’aime plus les TV

Aucune annonce chez Sony, rien de nouveau chez LG, un « petit » téléviseur 8K chez Samsung… on ne peut pas dire que les fans de TV aient été comblés par cet IFA 2019. Pour qui cherche désespérément un téléviseur à se mettre sous la dent, il y a bien sûr Philips, toujours présent au rendez-vous berlinois avec ses nouveaux OLED. Côté innovation, il fallait se tourner vers Panasonic pour voir à travers son écran ou pour admirer le contraste du « Megacon ». Mais que tout cela est bien léger… surtout pour ce qui devait être l’un des temps forts de l’année. Comment expliquer ce désert de nouveautés ?

L’IFA n’a jamais été un salon consacré aux TV

Contrairement à une idée reçue, l’IFA n’est pas un salon qui accorde une place prépondérante aux TV. Les annonces majeures, et les nouvelles gammes sont traditionnellement dévoilées lors du CES, en janvier. Mais les dernières éditions de l’IFA ont été le théâtre de quelques coups de tonnerre dans le petit monde des téléviseurs. C’est à l’IFA que Sony avait levé le voile sur son AF9, et c’est aussi à Berlin que Samsung avait communiqué sur l’arrivé des premiers téléviseurs 8K grand public. Ce genre d’annonce a généré une attente, et celle-ci n’est pas toujours satisfaite, particulièrement cette année.

2019, année d’impasse technologique ?

Les raisons de ce vide médiatique sont essentiellement conjoncturelles. D’une part, les TV 4K sont arrivés à maturité et une bonne partie des constructeurs propose dans son catalogue des modèles en 8K. Malgré la qualité de ces téléviseurs, la technologie peine à convaincre. La faute à l’absence de contenus. D’un point de vue de l’innovation, les fabricants de téléviseurs n’ont strictement aucun intérêt se précipiter vers une prochaine technologie. Et si nombre d’entre eux lorgnent le Micro-LED comme futur probable pour les écrans, personne ne souhaite couper l’herbe sous le pied de la 8K. Ainsi, si en 2019 nous avons déjà eu l’occasion de souligner la qualité globale des modèles que nous avons testé (XG95 et AG9 chez Sony, 65Q85R chez Samsung, ou encore C9 et E9 chez LG) force est de constater qu’aucun d’entre eux ne s’est distingué par ses nouveautés.

Des lancements éparpillés façon puzzle toute l’année

L’une des autres particularités de cette année impaire (traduisez, sans coupe du monde de football ni jeux olympiques) c’est le temps particulièrement temps de la mise sur le marché des produits annoncés lors du CES. Généralement, ceux-ci sont commercialisés au printemps, voire au début de l’été. Hors, en 2019, les lancements se sont étalés sur l’année et des modèles très attendus comme le Q950R, le téléviseur 8K de Samsung ou encore le GZ2000, le haut de gamme de Panasonic ne sont arrivés en magasin qu’en août. Et que dire de LG qui ne lancera son entrée de gamme OLED, le B9 que dans quelques semaines ?

Vers un CES de folie ?

La pauvreté relative de cet IFA et la conjoncture actuelle du marché donnent malgré tout des raisons d’espérer. Elles laissent notamment entrevoir un CES d’une tout autre envergure et, espérons-le, fort en annonces TV.

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