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Pour Network Appliance, cache et stockage, même combat !

Présent aux deux bouts de la chaîne de diffusion de contenu, le constructeur veut en profiter pour optimiser les échanges entre les deux.

Les systèmes de diffusion de contenu assurent la mise à disposition de l’information sur l’ensemble d’un réseau. A une extrémité ?” côté producteurs de l’information ?”, on trouve les serveurs de stockage ; à l’autre ?” le plus près possible des utilisateurs ?”, des serveurs de cache. Entre les deux, des logiciels se chargent d’organiser les flux de données.Les contours de ce marché naissant sont encore flous, mais, déjà, s’y pressent de nombreux fournisseurs. Network Appliance est toutefois à part, du fait de sa double expertise dans le stockage et le cache, deux domaines dans lesquels il joue les premiers rôles. Il lui manquait, jusqu’à l’année dernière, la couche logicielle. Cette lacune est en partie comblée, suite au rachat de l’éditeur Webmanage et de son logiciel de push, Content Director. “Network Appliance est le seul fournisseur présent à la fois dans le stockage, le cache et le logiciel”, revendique aujourd’hui son PDG, Dan Warmenhoven.

Relier les serveurs de stockage et de cache avec Snap Mirror

Network Appliance n’exploite pas encore ses compétences d’un bout à l’autre de la chaîne. Mais il prévoit de recourir au protocole utilisé par son outil Snap Mirror, pour accélérer les échanges entre ses serveurs de stockage et de cache. Celui-ci est, pour l’heure, utilisé uniquement par ses “filers” pour effectuer des sauvegardes incrémentales. Le principal avantage sera le gain de temps et l’économie de bande passante. Car ne transiteront sur le réseau, en direction du cache, que les informations manquantes ou modifiées.Cette communication optimisée suppose la présence, tant du côté cache que du côté stockage, de serveurs fabriqués par Network Appliance. Dans le cas contraire, les protocoles standards d’internet prennent le relais. David Hitz, cofondateur et vice-président de Network Appliance, résume la philosophie maison, calquée sur celle de Cisco : “Il est important de respecter les standards. Mais nous croyons aussi qu’un meilleur travail est possible quand on contrôle les deux bouts de la chaîne de données.” Vu de Network Appliance, le serveur de cache n’est d’ailleurs qu’un serveur de stockage temporaire. Cela se traduit simplement par des besoins d’administration et de sécurité allégés. David Hitz précise : “Les systèmes de stockage hébergent des données qu’ils ne peuvent se permettre de perdre. En revanche, si c’est un cache qui les perd, il suffit à ce dernier de les recharger.”

Des points techniques et économiques en suspens

Toutefois, la vidéo remet en cause cette souplesse des serveurs de cache. Les volumes de fichiers sont tels ?” de dix à cent fois plus importants qu’avec des pages web classiques ?” qu’il devient nécessaire d’administrer les serveurs de cache aussi finement que ceux de stockage. L’utilisateur qui s’apprête à regarder un film ou une animation ne patientera pas le temps nécessaire au cache pour aller récupérer la vidéo dans le serveur de stockage. De plus, il faut s’assurer de la qualité des fichiers répliqués dans les serveurs de cache. D’où l’intérêt d’une administration centralisée, prônée par Network Appliance.Sa solution colle plus ou moins aux besoins d’un intranet mais pas à ceux d’internet, où il faut organiser l’interconnexion des réseaux de diffusion de contenu. Tous les points techniques n’ont pas été résolus, même si des premières expériences ont déjà été menées. Et il faut sattaquer aux questions économiques. Quelle facturation entre les réseaux ? Leurs équipements et ceux de stockage devront générer des rapports de trafic, qui serviront de base à ces calculs. Il reste encore beaucoup à faire.

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Olivier Roberget