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Planet Project, premier sondage Internet grandeur nature

Du 15 au 18 novembre 2000, les citoyens du monde sont appelés à décrire par le menu leurs habitudes de vie sur Internet. Pour les promoteurs de ce projet, ce sera ” une occasion unique d’obtenir une pulsation de l’opinion mondiale “.

” Si tu ne viens pas à Internet, c’est Internet qui viendra à toi “, telle pourrait être la devise de Planet Project, vaste opération qui, quatre jours durant, va sonder les us et coutumes des habitants de la planète bleue, par Web interposé.Du 15 au 18 novembre, la Terre entière est donc invitée à dévoiler ses petites habitudes de vie en répondant en ligne à toute une kyrielle de questions. L’anonymat et la non exploitation des données à des fins de marketing, de publicité ou de vente est garantie par les responsables du projet.Huit modules d’études ont été définis. Ils abordent des thèmes aussi variés que Santé et bien-être, Sommeil et rêves, Images de soi et mariage, Lois et justice ou Famille et sexualité.Planet Project est organisé par quelques-uns des grands noms de l’informatique et des télécoms comme 3Com, Macromedia, Akamai, Sun Microsystems ou ATT.

90 pays, tous les continents

Pour assurer le succès de l’opération plus de cinq-cent enquêteurs, membres d’organisations non gouvernementales (ONG) partenaires, vont sillonner la planète jusque dans ses moindres recoins. Ainsi des populations jusqu’ici tenues à l’écart du Net et de ses subtilités pourront enfin avoir la possibilité de s’exprimer.Pour l’un des dirigeants de 3Com, Eric Benhamou, ” l’un des aspects du projet est de donner un nouvel éclairage à la question de la fracture numérique induite tant par la géographie que par des facteurs socio-économiques “. L’ONU s’est montrée sensible à ces arguments, en apportant son soutien par l’intermédiaire de son ” Programme pour améliorer le dialogue entre les civilisations “.De la forêt équatoriale au désert de Gobi ?” où les habitants viennent d’ouvrir un cybercafé (sic) ?”, en passant par les montagnes de l’Himalaya, aucune région de la Terre ne devrait échapper au Planet Project. Une première analyse des résultats sera immédiatement diffusée sur le site Internet.Les données du projet seront physiquement stockées au siège de 3Com à Santa Clara Silicon Valley en Californie. Après traitement, elles seront mises à la disposition des organisations qui en feront la demande. Cependant, Planet Project n’a pas les prétentions scientifiques et méthodologiques d’un sondage, ni d’une étude menée par des organismes internationaux telles que l’OCDE, le BIT ou la FAO.Et le risque existe bel et bien que cet impressionnant happening ne soit au final qu’un feu de paille technologique de plus, sans retombées concrètes pour les laissés-pour-compte de la fracture numérique.

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Philippe Crouzillacq