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Photo et vidéo, l’ère du bloc-notes

De tous les secteurs, la photographie et la vidéo numérique sont certainement ceux qui connaissent la plus forte croissance. “Il n’y a qu’à regarder dans les…

De tous les secteurs, la photographie et la vidéo numérique sont certainement ceux qui connaissent la plus forte croissance. “Il n’y a qu’à regarder dans les allées du salon, justifiait Carly Fiorina, patronne d’Hewlett-Packard (HP), en vedette au CES de Las Vegas en janvier. Combien d’entre vous utilisent un caméscope ou un appareil numérique comme un simple bloc-notes ?” De plus en plus petits, tout en offrant une résolution d’image toujours plus grande, les appareils photos et caméscopes numériques ne se contentent plus d’emprunter au monde du PC ses technologies de stockage, comme les cartes mémoires amovibles.Chez Panasonic, le caméscope numérique d’entrée de gamme SV-AV10 (qui devrait être commercialisé aux alentours de 500 euros, soit 3 300 francs) se transforme ainsi à volonté en lecteur MP3. Sony, quant à lui, a choisi cette année de jouer la carte de la miniaturisation, en lançant un nouveau format de cassette vidéo numérique, la micro MV. Utilisant la technologie de compression des images MPEG2, la cassette peut être réduite à la taille d’une petite boîte d’allumettes. Le premier caméscope miniature adoptant ce nouveau format, le DCR-IP5, devrait être mis sur le marché dans les prochaines semaines pour quelque 1 500 euros. Ce caméscope numérique sera en outre doté d’une connexion réseau sans fil Bluetooth.

Ultraconnectés

Cette tendance à la connectivité autonome est également illustrée par HP. Son dernier modèle d’appareil photo, le Photo Smart 912, est livré avec une station d’accueil qui permet la connexion à un micro-ordinateur, bien sûr, mais aussi un branchement direct à une imprimante capable d’interpréter sans le secours du PC les données photo contenues sur la carte mémoire. Le Photo Smart 912 affiche aussi ses photos sur un téléviseur, via des prises audio-vidéo classiques. Tel est le concept , cher à Carly Fiorina, de “chambre noire numérique”.En toile de fond, l’enjeu tient en effet moins aux capacités de prise de vue des appareils photo ou caméscopes amateurs qu’à leur facilité d’utilisation “sans frustration liée aux difficultés de connexions”, martèle Kunitake Ando, directeur général de Sony. Chez Panasonic, les caméscopes DV de milieu de gamme, qui se-ront vendus dès la fin du printemps à partir de 1 700 euros, disposent d’une fonction qui convertit automatiquement les vidéos en fichiers MPEG4, ce qui dispense l’utilisateur de l’usage d’un PC et d’un logiciel dédié pour placer photos ou vidéos sur le web.

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Paul Philipon-Dollet