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Photo : ce qu’il faut absolument savoir avant d’acheter un appareil

Aujourd’hui, tout le monde ou presque possède un appareil photo numérique. Pour vous inciter à en changer, les fabricants rivalisent d’imagination et d’inventivité. Le point sur leurs dernières trouvailles.

Les compacts à objectifs interchangeables sont le chaînon manquant, le lien entre le compact, minuscule mais peu ergonomique, et le reflex, performant mais encombrant. Le compact à objectif interchangeable (COI) séduit tous les publics, même les pros qui en font leur second boîtier.

Capteur

C’est l’un des principaux intérêts des COI. Contrairement aux compacts et aux bridges, ils intègrent un capteur de grande taille, le même que celui qui équipe les reflex d’entrée ou moyen de gamme (Nikon D300s, Olympus E-3…). Il peut s’agir d’un capteur de type APS (Advanced Photo System), comme sur les Sony NEX ou le Samsung NX100, qui offrent un ratio d’image de 3/2, ou d’un capteur de type 4/3 pour les COI Olympus et Panasonic. A vous de choisir le format qui vous convient le mieux, sachant que cela n’a pas d’impact sur la qualité des images. L’intérêt d’un grand capteur réside principalement dans la gestion du bruit numérique, nettement mieux contrôlé que sur un compact ou un bridge.

Comme les reflex, les COI offrent des images quasiment dénuées d’artefacts et de pixels parasites jusqu’à 800 ISO et encore propres à 1 600 ISO. En outre, un capteur de grande taille permet, toutes choses égales par ailleurs, un réglage plus fin de la profondeur de champ, c’est-à-dire de la zone de netteté d’une photo.

Les prix, les modèles

Capteur de grand format, grand nombre de pièces mécaniques, complexité des optiques (par rapport à celles des compacts) : le prix des COI rivalise avec celui des reflex d’entrée de gamme, tels les Canon EOS 1100D et Nikon D3100. Il reste néanmoins raisonnable au regard de la qualité. Olympus et Panasonic proposent des COI équipés en monture micro 4/3. Leurs objectifs sont compatibles. L’Olympus PEN E-P2 avec un objectif 14-42 mm et filmant en 1 280 x 720 coûte 600 euros environ, contre 550 euros pour le Panasonic Lumix GH2 dans la même configuration mais filmant en 1 920 x 1 080. Le NEX 5 de Sony offre une compacité exceptionnelle et la vidéo Full HD pour 520 euros environ avec le zoom 18-55 mm. Enfin, le NX100 de Samsung propose une configuration similaire en 720p, le tout pour 500 euros environ.

Ergonomie

Sans atteindre le confort de prise en main d’un reflex, les COI offrent une ergonomie bien pensée. Le moindre millimètre de la face arrière est occupé, ici, par un bouton, là, par une roue de sélection ou une croix directionnelle. La plupart des réglages avancés sont donc accessibles sans passer par les menus. Mais comme ils sont destinés avant tout aux photographes occasionnels, ils occultent certaines fonctions jugées trop complexes ou des boutons encombrants, par exemple la molette de sélection des modes semi-automatiques. Enfin, les COI se caractérisent par l’absence de viseur optique. Certains modèles disposent d’un viseur électronique, le plus souvent optionnel, comme sur l’Olympus Pen E-P2, et plus rarement d’un viseur optique, là encore optionnel (Sony NEX).

Objectifs

Comme leur nom l’indique, les COI peuvent accueillir toute une gamme d’objectifs adaptés à toutes les situations de prises de vue. Chaque marque propose un pancake, optique dont l’épaisseur excède à peine le centimètre et qui offre une focale fixe comprise entre 25 et 35 mm (équivalent 24 x 36). Ce sont les pancakes qui ont contribué à la réputation de compacité des COI : un Panasonic Lumix GF2 et son objectif de 14 mm (28 mm en équivalent 24 x 36) se glisse aisément dans la poche.

Mais cette optique n’est pas du tout polyvalente. L’achat d’un zoom transtandard reste indispensable et conduit à un encombrement général équivalent à celui d’un bridge ou d’un petit reflex. Un argument dont vous devez tenir compte si vous recherchez avant tout la compacité. Notez que tous les COI bénéficient d’un système de stabilisation d’image, soit via le capteur, soit intégré à l’optique.

Article paru dans le n°238 de

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Philippe Fontaine (Photos Olivier Cadouin)