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Performances : Windows 2000 relance la guéguerre NT contre Unix

Pour la première fois, Windows dépasse Unix au banc d’essai du Transaction Processing Performance Council (TPC). Faut-il alors jouer la carte du rapport prix/performances ou celle…

Pour la première fois, Windows dépasse Unix au banc d’essai du Transaction Processing Performance Council (TPC). Faut-il alors jouer la carte du rapport prix/performances ou celle du coût total de possession ? Le débat bat son plein entre tenants du monde Risc-Unix et partisans du modèle Wintel.La sortie de Windows 2000 ravive un vieux débat. Celui du rapport prix/performances opposé au coût total de possession (TCO). D’un côté, les partisans du duo Wintel ne jurent que par une multitude de petits serveurs bon marché, qui tirent leur puissance du nombre. De l’autre, les ténors du monde Risc-Unix poussent à la consolidation avec des gros serveurs plus simples à administrer.Le jour même du lancement de Windows 2000, Bill Gates met le feu aux poudres avec une démonstration de force. Alors qu’aucune machine Wintel n’était jamais entrée dans le top 10 du prestigieux banc d’essai TPC, Microsoft et Compaq prennent soudain la tête en doublant quasiment le résultat du précédent leader. Mieux. Le record est établi sur une plate-forme de 4,3 millions de dollars. Soit près de deux fois moins que l’ex-recordman, le fameux RS/6000 S80 d’IBM.

Le coût de possession au coeur du débat

Tous les regards se tournent alors vers le monde Risc/Unix. ” C’est un tour de force indéniable. Mais il ne faut pas regarder uniquement la puissance brute, tempère Dario Wiser, responsable marketing de Sun France. On doit aussi regarder tout ce qu’il faut mettre en ?”uvre pour y arriver ?” notamment en termes de fiabilité. Vous verrez que, à ce moment-là, l’écart de prix ne sera pas aussi important. ” HP et IBM sont du même avis. ” Le credo du TCO est entré dans les m?”urs. Certes, l’investissement dans un serveur comme le S80 est plus élevé à un instant T. Mais, au bout de deux ou trois ans, l’utilisateur s’y retrouve “, explique Eric Taiard, responsable de la division Unix d’IBM France. ” Nous avons tous le savoir-faire pour construire des bêtes de banc d’essai. Mais ce n’est pas ce qu’attendent les utilisateurs. Chacun sait que, au moment de l’industrialisation, un tel cluster demande d’importantes ressources humaines. Sans compter que les applications sont rarement optimisées pour un tel environnement “, ajoute Fréderic Leonetti, responsable serveurs chez HP France.Réponse de Jim Allchin, vice-président de Microsoft : ” L’administration est probablement plus complexe. Mais étant donné les économies réalisées, ce sera toujours moins cher que ce que l’on trouve sur les plates-formes Risc. ” Andy Grove, président d’Intel, abonde évidemment dans le même sens : ” Dans un monde où l’on parle en années Internet, il est important de pouvoir commencer rapidement avec de faibles investissements et de pouvoir facilement monter en puissance avec le temps, pour un coût raisonnable. Aujourd’hui, seule l’architecture Intel le permet. “Le débat bat donc son plein. La vieille guéguerre NT contre Unix, que l’on croyait dépassée, est relancée. Faut-il jouer la carte du retour sur investissement à court ou à long terme ? Les plates-formes Risc vont-elles être obligées d’abaisser leurs prix ? Pour l’heure, la question ne se pose pas vraiment. Windows NT et Unix cohabitent dans les directions informatiques, mais ils s’affrontent rarement. Toutefois, avec les nouvelles applications optimisées pour Windows 2000 et les nouveaux serveurs à seize ou trente-deux processeurs, les points de friction vont se multiplier. N’oublions pas non plus Linux et l’ensemble des Unix sur Intel, qui pourraient changer l’équation. Cette fois, le débat prix/performances contre TCO n’opposera plus NT et Unix, mais Unix-Intel contre Unix-Risc.

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Anicet Mbida