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Patrick Roger (DoubleClick) : ‘ Nous devrions annoncer une nouvelle acquisition d’ici peu ‘

Hier régie publicitaire, aujourd’hui fournisseur de solutions technologiques, DoubleClick en a fini avec sa restructuration. Elle poursuit sa phase d’acquisitions, malgré une certaine morosité ambiante.

01net. : Vous avez cédé peu à peu votre activité de régie publicitaire et limité les équipes. Où en est DoubleClick dans sa restructuration ?Patrick Roger, directeur Europe du Sud de DoubleClick : Elle est aujourd’hui totalement terminée. En 1995, nous avions démarré comme régie publicitaire. Nous avons décidé après le dégonflement de la bulle internet
de céder cette activité qui perdait de la marge et nécessitait beaucoup d’investissements. En Europe, nous avons cédé cette branche à Adlink, et, aux Etats-Unis, à la régie L90. Depuis 2002, nous nous concentrons sur la fourniture de solutions
technologiques pour le marketing direct avec notre activité Tech Solutions. Nous commercialisons ces produits sous forme de services, ou bien en ASP, ou encore avec des licences. Nous comptons aujourd’hui 1200 employés. Nous étions presque
2 000 à la fin de 2001.Êtes-vous encore dans une phase de repli ?Pas du tout. En 2002 nous avons procédé à des acquisitions. Au début de l’année, nous avons acquis MessageMedia, une société positionnée dans le domaine de l’e-mail marketing, pour 12,5 millions de dollars. Nous avons aussi
racheté l’anglais Protagona, un éditeur de solutions permettant de gérer les campagnes publicitaires, pour 13 millions de dollars environ. Nous allons poursuivre cette phase d’acquisitions. Nous avons du cash. Notre trésorerie se monte à
770 millions de dollars. Et nous sommes intéressés par toute société positionnée dans le domaine du marketing et des base de données. Nous devrions annoncer d’ici peu une nouvelle acquisition.Quelle est votre perception du marché publicitaire sur internet en 2003 ?Nous ne raisonnons pas sur 2003, mais à plus long terme. En ce qui concerne DoubleClick, notre objectif est de maintenir nos résultats, de ne pas perdre de clients. Quant au marché publicitaire, 2003 sera une année morte. Il lui
faudra bien encore 2 ans pour être mûr. Il sera là avec la démocratisation du haut-débit. Mais, déjà, les agences intègrent Internet dans les campagnes qu’elles conçoivent pour leurs clients.Lors de la publication de vos résultats, meilleurs qu’attendus, les marchés n’ont pas réagi. En revanche, votre cours a augmenté lorsque Yahoo! ?” qui utilise vos outils ?” à publié les siens. Comment
l’expliquez-vous ?
En fait, nous ne nous l’expliquons pas.Allez-vous lancer de nouveaux produits ?Pas vraiment. Nous travaillons plutôt sur leur évolution. Deux mises à jours sont ainsi effectuées chaque année. Mais nous maintenons nos efforts en R&D, puisque notre budget annuel est de 30 millions de dollars.

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Propos recueillis par Hélène Puel