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Paris va à l’école du logiciel libre

La Ville, qui va consacrer 160 millions d’euros à son développement informatique d’ici à 2007, poursuit sa migration vers le logiciel libre, notamment dans les établissements scolaires.

Des logiciels libres disponibles en téléchargement sur l’Intranet de la ville, un parc de serveurs applicatifs qui fonctionne déjà pour moitié sous Linux, la suite bureautique Open Office qui fait son entrée dans les classes : la
Ville de Paris poursuit sa migration vers le logiciel libre. Après
une étude de faisabilité qui a fait couler
beaucoup d’encre, la collectivité n’a pas pour autant renoncé à ses objectifs initiaux.‘ L’idée maîtresse dans ce dossier, c’est la recherche d’une plus grande indépendance vis-à-vis des fournisseurs. Cependant, nous avons opté pour une approche pragmatique ‘, commente
Philippe Schil, directeur de la toute jeune Direction des systèmes et technologies de l’information (DSTI) de la Ville. ‘ Nous ne faisons pas du libre pour faire du libre. Nous introduisons le logiciel libre là où cela a du
sens. ‘
Parallèlement, après Lutece, le générateur de portail Internet en 2002, la Ville de Paris continue de mettre à disposition de la communauté du logiciel libre les applications développées en interne sur différents projets tels que la
réservation de terrains de tennis sur Internet, le RMI, les autorisations de tournage, le stationnement ou la gestion des risques liés à la canicule.

3 500 postes sous Open Office début 2006

Au printemps dernier, Paris a même rejoint l’Adullact (Association des développeurs et des utilisateurs de logiciels libres pour l’Administration et les collectivités territoriales). Cette structure propose elle-même une
plate-forme de développement coopératif, où les collectivités peuvent venir piocher des applications dédiées.En matière de gestion du parc informatique, la Ville de Paris revient pourtant de loin. Sous la précédente mandature, celle-ci était éclatée entre les différents services. ‘ Nous avons constaté qu’il y avait une
véritable absence de mutualisation des systèmes et de partages des données, à laquelle venait s’ajouter une obsolescence des matériels mis à la disposition des agents ‘,
explique Philippe Schil, qui ajoute que la moyenne
d’âge d’un ordinateur était alors de sept ans… Aujourd’hui, la DSTI a réorganisé une grande partie de ses services et compte en son sein 350 agents. Et dici au premier trimestre 2006, ce sont près de 3 500 postes de travail
qui, dans les écoles parisiennes, devraient fonctionner sous Open Office.

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Philippe Crouzillacq