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Palm OS entre les mains du nippon Access

Pour 324 millions de dollars, PalmSource est racheté par un des poids lourds des systèmes d’exploitation pour mobiles en Asie.

L’indépendance de PalmSource aura fait long feu. A la fin de l’année 2003, l’ancienne division système et logiciels de Palm, responsable de Palm OS, s’émancipait du constructeur d’assistants personnels. Moins de deux ans plus tard,
elle est rachetée par le japonais Access, un des poids lourds des systèmes d’exploitation pour mobiles en Asie.Le nippon débourse pas moins de 324 millions de dollars pour mettre la main sur l’ancienne filiale de Palm. L’offre représente trois fois le chiffre d’affaires de l’éditeur, ressorti sur l’exercice fiscal 2004-2005 à 71,9 millions
de dollars. Pour Todd Kort, un analyste de Gartner, la valorisation de l’éditeur tient à ‘ son importante communauté de développeurs et à ses nombreuses applications. Access et PalmSource vont pouvoir offrir une solution
complète capable de rivaliser avec Microsoft. De plus, leurs systèmes d’exploitation seront moins lourds que celui proposé par le géant de l’informatique. Ils devraient ainsi pouvoir équiper des produits plus légers ou meilleur
marché. ‘
Le rachat de PalmSource semblait inévitable. Son chiffre d’affaires avait cessé de progresser alors que la santé financière de ses concurrents était fleurissante. Pire, l’éditeur multipliait pertes trimestrielles et alertes sur les
résultats. L’exercice fiscal 2004-2005 n’était ressorti bénéficiaire à 19,4 millions de dollars que grâce à la vente de la marque Palm à son ancienne maison mère.

Le partenaire idéal

Lors de son indépendance, PalmSource avait un temps tenté de diversifier son portefeuille clients. Puis, peu à peu, Sony ou encore Kyocera l’avaient quitté au profit de la concurrence. Tant et si bien qu’aujourd’hui 90 % de son
activité est réalisée avec son ex-maison mère.Pourtant, ‘ le rachat de PalmSource par Palm n’aurait eu aucun sens. Tout d’abord parce que Palm essaie de s’affranchir de PalmSource en testant d’autres systèmes d’exploitation. Mais surtout parce qu’on voit mal
comment des fabricants de PDA auraient pu vouloir se doter du système d’exploitation d’un de leurs concurrents directs. L’ancienne division logiciels de Palm n’avait d’autre choix que de s’adosser à un autre partenaire
. Elle
était en perte de vitesse et n’équipait plus que 3 millions de PDA contre plus de 7 millions il y a deux ans
. La dernière version de son système d’exploitation était dépassée ‘, développe
Todd Kort.Access pourrait être ce partenaire idéal. Peu connu en Europe, le nippon a développé un système d’exploitation, Netfront, conçu à l’origine pour doter les appareils électroniques grand public d’applications Internet. Sharp, Fujitsu, NEC
ont rapidement fait partie de ses clients. Puis Access s’est orienté vers les systèmes d’exploitation pour téléphones mobiles, PocketPC, et consoles de jeux. C’est pour devenir le système d’exploitation incontournable des terminaux mobiles qu’Access
s’est offert PalmSource.‘ En combinant notre plate-forme de navigation Netfront (…) au système d’exploitation de PalmSource, à son portefeuille d’applications, à son interface utilisateur et à sa communauté de développeurs, nous
serons capables de produire une solution flexible pour le marché du mobile ‘,
a commenté Toru Arakawa, le PDG dAccess dans un communiqué.

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Hélène Puel