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Organiseur et efficacité

Noter une information à la volée avec un Palm ou un Pocket PC relève d’une gymnastique compliquée, pas toujours rentable si l’on considère le temps que l’on y passe.

Dans la panoplie du parfait technoïde, l’organiseur, qu’il s’agisse d’un bon vieux Palm III ou du dernier modèle de Pocket PC avec appareil photo intégré, est un accessoire essentiel. Et celui qui s’aventure à sortir son agenda papier, fût-il relié cuir pleine fleur, se voit catalogué comme has-been de la technologie.L’argument des amateurs d’organiseurs électroniques est toujours le même : “Avec ma machine, finies les notes gribouillées, les adresses illisibles et les ratures sur mon agenda.” Certes, ils ont raison, au moins sur ces trois points.Mais ils négligent un point essentiel : la saisie des données. Lorsque je suis au téléphone avec mon correspondant et que ce dernier me donne des informations, comme un numéro de téléphone, le digicode de son immeuble ou la référence d’un produit, je peux bien sûr les saisir avec mon organiseur.Mais ce n’est pas une mince affaire :
?” je sors mon organiseur,
?” je l’allume (si la batterie n’est pas déchargée),
?” je lance l’application Agenda (ou Tâches à faire ou Notes…),
?” je sélectionne éventuellement le jour, la date et l’heure du rendez-vous,
?” puis je trace, lettre après lettre et d’une seule main (l’autre tenant le téléphone), les précieuses informations… en admettant que mon correspondant ait eu la patience d’attendre.J’imagine mal, par exemple, un candidat à un poste imposer une telle épreuve à un éventuel employeur.Récemment, à l’occasion d’un salon informatique, j’ai souri en voyant deux personnes essayer vainement d’échanger, par liaison infrarouge, les cartes de visites stockées dans leurs organiseurs. En désespoir de cause, elles se bornèrent à échanger leurs cartes de visites… en carton, dont elles avaient conservé un stock (on ne sait jamais).Pour noter les informations de mon correspondant, j’ai choisi une autre solution : je sors un bout de papier de ma poche et je note à la volée le précieux digicode. Bon, d’accord, c’est nettement moins classe, mais ça va beaucoup plus vite, ce qui est un comble si l’on considére que ces machines sont censées nous faire gagner du temps !Certes, les progrès accomplis dans la reconnaissance de l’écriture manuscrite sont bien réels. L’utilisateur moyen ne fait plus que deux fautes par phrase. Quand il s’agit de numéros de téléphone, ça fait quand même beaucoup.Pour reprendre mon organiseur, j’attends un mode de saisie vocal réellement performant et une visualisation réellement synthétique de mon planning. Mais je crois que je risque d’attendre encore longtemps…* Chef de service à L’ordinateur IndividuelProchaine chronique vendredi 27 septembre

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Étienne Oehmichen*