Alors que la plupart des FAI ont abandonné leur offre de forfait illimité (lire DM&R n?’ 436, p. 20), Oreka persiste avec son offre quasi gratuite. Le FAI a convaincu 540 000 foyers avec son offre Internet de 18 heures de connexion, lancée en mai. Revendiquant 11,5 % du marché français, il compte entre 3 000 et 5 000 nouveaux clients par jour. Selon son PDG, David Bitton, la différence tient dans le ” quasi ” : “Pour ne pas épuiser leur crédit, les internautes se déconnectent après usage.” Cela évite la saturation du réseau du FAI. Les abonnés au forfait 18 heures (53 % des clients) consomment ainsi environ 9 heures par mois. Prudent, Oreka n’accepte que 2 000 nouveaux clients par jour pour son offre de base, faisant patienter les autres avec un crédit mensuel de communication de quatre heures.
Un apport de 150 MF
Oreka perd cependant de l’argent, dépensant 10 millions de francs (1,5 million d’euros) par mois pour sa facture télécoms, alors qu’il ne bénéficie que de 4 millions de francs (600 000 ?) de rentrées publicitaires. Négociant au plus bas les achats de minutes de téléphonie locale, il travaille à Paris avec Completel et en région avec Télécom Développement. Le PDG est optimiste : “Nous tablons sur un résultat d’exploitation à l’équilibre au cours du premier semestre 2002.” Parmi ses raisons d’espérer : l’incubateur Initiative IP et d’autres investisseurs lui ont apporté 150 millions de francs (34 millions d’euros). Oreka reste discret sur son offre ADSL, dont le lancement est prévu avant la fin de l’année. L’opérateur a seulement indiqué que ses abonnés seront servis en priorité.
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