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Opérateurs de certification: Thales entre en scène grâce à Trithème et Cashware

Le nombre des acteurs est encore appelé à s’étoffer, pour vraisemblablement doubler au cours des dix-huit prochains mois.

En sortant de l’ombre, Trithème et Cashware vont-ils romprent la quiétude du face-à-face stérile opposant Certinomis et Certplus ? Les deux premiers gravitent dans la galaxie du groupe Thales (ex-Thomson CSF). Trithème est resté longtemps discret.Tirant son nom de l’un des pères de la cryptographie, Jean Trithème, il est d’abord un opérateur de certification. Fin 1998, lorsqu’il a été adoubé par l’ancien SCSSI (Service central de la sécurité des systèmes d’information), premier et unique tiers de confiance français, il était associé avec l’éditeur Entrust. Un an plus tard, il s’est rabattu sur l’offre de l’éditeur irlandais Baltimore.Tout comme Certinomis, mais à la différence de Certplus, Trithème endosse aussi la responsabilité juridique d’autorité de certification et, accessoirement, celle de tiers de séquestre de clés. Son installation est hébergée à Malakoff dans les locaux de Thales Information Systems (ex-Syseca) et à Gennevilliers dans le centre ultra-sécurisé de radiosurveillance de sa maison mère.Fondé à l’origine par un certain Eric Blot Lefevre, directeur de l’association E-Commerce Europe et ex-trésorier de Thomson-CSF, Cashware fait, lui, feu de tout bois. Il pousse une technologie à double tranchant. Basée d’un côté sur celle de Baltimore et de l’autre sur celle de Valicert, elle englobe services de notarisation et, surtout, d’interopérabilité entre infrastructures à clés publiques.Cashware est en effet l’un des affiliés de l’infrastructure de la start up américaine Valicert, dont la mission est d’agréger les listes de révocation des certificats de différentes autorités de certification. Des certificats Entrust et Baltimore, qui possèdent différents attributs, pourront potentiellement dialoguer ensemble.L’ambition est l’encadrement de ces échanges à l’échelle mondiale quelle que soit la plate-forme d’éditeur utilisée. Mais Verisign, qui a déjà constitué son propre réseau de membres, appelé Global Trust Network et basée exclusivement sur sa technologie On Site, refuse de rallier l’initiative de Valicert. La concurrence entre leurs deux affiliés français n’en sera que plus âpre.

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Samuel Cadogan