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NRJ vient chasser sur les terres de MySpace

La radio lance le site communautaire Mynrj.com, à destination des 12-24 ans. Elle vise 800 000 membres actifs d’ici à un an.

Les radios ont compris l’avantage qu’elles pourraient tirer du web pour fédérer leurs auditeurs. Skyrock connaît le succès avec ses blogs. Le groupe NRJ espère autant en lançant un site internet à destination des 12-24 ans,
Mynrj.com.Il s’apparente à un réseau social communautaire du type MySpace. Ses membres peuvent ainsi y poster photos, vidéos, ou encore créer leurs blogs. La radio espère rassembler d’ici à fin 2008 une communauté de quelque 800 000 membres
autour d’un thème fédérateur : la musique. A cette fin, NRJ a signé des partenariats des maisons de disque comme Universal Music et Sony BMG. Les rejoindront sans doute bientôt rejointes EMI et Warner Music.Les majors mettent à disposition les clips de leurs artistes (exception faite du jazz) afin que les internautes puissent les intégrer légalement et gratuitement sur leur espace personnel. Cette fonctionnalité de partage de contenu est
déjà utilisée sur d’autres réseaux sociaux. Sur MySpace, par exemple, des musiciens reconnus ont ouvert des pages personnelles pour y poster leurs clips, et en permettre l’utilisation par les membres. Certains comme le rappeur 50 cents vont même
jusqu’à permettre l’utilisation de leur vidéos, au-delà de MySpace, en fournissant le code spécifique. D’autres, telle Alicia Keys, préfèrent garder la maîtrise de leur distribution.Sur Mynrj.com, le partage de clips n’est pas possible au delà de la communauté du site. ‘ Nous avons fait le nécessaire afin de protéger les droits d’auteur. D’un point de vue technologique, nous avons opté pour
du Flash, plus difficile à pirater que le streaming classique. Tous les clips sont, par ailleurs, marqués par la technologie d’empreintes d’Audible Magic
‘ souligne Roland Le Parc, directeur d’e-NRJ, l’entité qui regroupe les
activités internet du groupe.

La question de la protection des mineurs est posée

Une des spécificités de Mynrj.com réside dans sa monnaie virtuelle. Les membres de la communauté peuvent récompenser les internautes les plus actifs en leur versant des ‘ Blinx ‘. Pour l’heure, ceux-ci ne
servent pas à grand-chose. Mais la radio n’exclut pas de mettre en ligne à terme des contenus premium qui seraient réservés aux personnes ayant obtenu un certain nombre de Blinx.Pour s’inscrire rien de plus simple : l’internaute indique son identité, ses coordonnées et une adresse e-mail. Ne lui reste plus qu’à se décrire, préciser ses goûts, etc, comme sur tout site communautaire. Une fois en ligne, il peut
élargir son réseau en renseignant une tranche d’âge et le sexe de ses futures connaissances. Il a alors accès aux profils (coordonnées et patronymes exclus) des membres.Le site n’est pas sans poser problème en termes de protection de l’enfance. Lors de notre test, nous avons ainsi constaté qu’il était possible de contacter sans difficulté de jeunes mineurs. Pour NRJ cependant, toutes les garanties ont
été prises. ‘ Nous avons mis en place un système de modération automatique par mots-clés, auquel s’ajoute une modération humaine. Depuis notre présence sur la Toile, nous n’avons connu aucun problème
majeur
‘ indique Roland Le Parc, en précisant que la radio soumet l’ensemble des éléments qu’elle détient à la justice si nécessaire.Reste que rien n’empêche un adulte mal intentionné de mentir sur son âge pour contacter de jeunes internautes. Aux parents, donc, de se montrer prudent, comme toujours, avec ce genre de plate-forme communautaire. Aux Etats-Unis, MySpace
avait été poursuivi par plusieurs familles, pour protection insuffisante des mineurs, mais
avait échappé en février à une condamnation.

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Hélène Puel