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Nouvelles technologies: 400 000 postes à pourvoir d’ici à 2010

Internet, multimédia, télécoms et Informatique : ces secteurs vont recruter à tout va. Selon une étude du cabinet Pierre Audoin Conseil, la moitié des demandes concernera des ingénieurs spécialisés.

Désormais, la France s’installe bel et bien dans une situation structurelle grave. La pénurie est désormais déclarée. Le nombre de diplômés scientifiques baisse constamment, tandis que les besoins en spécialistes des technologies de l’informatique de la communication (TIC) progresse.A son tour, l’étude que le cabinet Pierre Audouin Conseil (PAC) vient de réaliser pour le groupe des écoles des télécommunications sonne l’alarme : ” D’ici à 2010, les créations nettes d’emplois dans les TIC atteindront 400 000 postes, dont la moitié concernent les ingénieurs. ” Le flux annuel des 7 000 ingénieurs diplômés spécialisés dans ces domaines est donc loin de couvrir les besoins, estimés à 20 000 par an.” Dans ces conditions, comment la France réussira-t-elle son passage dans l’économie en réseaux qui commence à peine ? “, s’inquiète Jean-François Perret, patron du cabinet d’études. ” D’autant que les pays anglos-saxons, tout autant en manque de compétences, s’accaparent de plus en plus nos jeunes diplômés “, constate-t-il.Dans un environnement économique où les prévisions se déclinent de plus en plus à court terme, d’aucuns rétorqueront que faire de la prospective à dix ans peut paraître osé. Jean-François Perret s’en explique : ” Pour monter notre scénario, nous avons étudié tous les métiers au sens large ?” incluant l’informatique, les télécoms et le multimédia ?”, en nous basant sur l’évolution des investissements des entreprises.”D’après ces prévisions, le nombre des fournisseurs de services TIC (prestataire d’accès à Internet, opérateur télécoms…) devrait passer, au cours de la prochaine décennie, de 20 000 à 50 000, et les entreprises utilisatrices, stratégiquement dépendantes des TIC, de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers.Il n’est donc pas étonnant que les besoins en ressources humaines suivent la même courbe ascendante. A quelques mois près, cette nouvelle étude vient confirmer celle du cabinet IDC, qui évaluait le manque de spécialistes à 223 709 personnes?” précisément ?” à plus brève échéance, en 2003.

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Anne-Françoise Marès