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Nouvelle voie pour Hi-media

A l’origine régie publicitaire, Hi-media ne cesse de se diversifier pour pallier la chute du marché de la publicité en ligne. Idée de génie ou ultime baroud d’honneur ?

Point d’avenir sans la diversification. C’est ce que semble expérimenter la régie publicitaire Hi-media. En effet, en janvier dernier, la régie publicitaire mettait la main – au grand étonnement des marchés – sur
Mobiquid, un portail de téléchargement de sonneries pour portables. Aujourd’hui, l’intégration de la cible est réalisée.Depuis quelques semaines, Hi-média ajoute une nouvelle corde à son arc. Après la publicité et le marketing direct, la société commercialise des solutions de paiements et des contenus ‘ logos et sonneries ‘ en
marque blanche. Des fournisseurs d’accès comme Free, Tiscali, Lycos ou club-Internet ont d’ores et déjà signé avec Hi-média.

Une baisse de 27 % du CA de la publicité en ligne

Aux dires de la régie, qui n’entre pas dans les détails, l’activité démarre plutôt bien. Il faudra, en effet, attendre les résultats trimestriels de mai pour que la part du chiffre d’affaires généré par Mobiquid soit consolidée dans les
résultats.Pour Cyril Zimmerman, PDG d’Hi-media cette diversification ne doit pas surprendre : ‘ Les éditeurs média ont commencé à générer du chiffre d’affaires grâce à la publicité. Puis ils ont loué ou vendu leur
base marketing. Aujourd’hui ils cherchent à mettre en place des contenus payants. Nous avons donc décidé de leur en proposer avec Mobiquid
‘.Un changement de cap qui tend à prouver la santé fragile de la publicité sur Internet. Ainsi, d’après l’IAB France (Interactive Advertising Bureau), la publicité en ligne a généré un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros, soit
une baisse de 27 % par rapport au dernier trimestre 2002.

Le cours d’Hi-media en chute de 24 %

Ces chiffres se sont bien entendu répercutés sur les résultats du premier trimestre 2003 d’Hi-média. La régie a ainsi enregistré un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros, en baisse de 38 % par rapport au premier trimestre
de l’année précédente. ‘ Notre chiffre d’affaires a été réduit car nous avons arrêté notre activité dans trois pays. De plus, en France, nous avons du faire face au départ de Boursorama de notre portefeuille client. Néanmoins,
nos marges progressent. Elles sont actuellement de l’ordre de 30%
‘ poursuit Cyril Zimmerman.Le rééquilibrage des tarifs de la régie, avec la signature de nouveaux contrats à taux plus élevés n’ont pourtant pas suffit à regagner la confiance des marchés. Le cours d’Hi-média a chuté de plus de 24 % depuis le début de
l’année. Et ce n’est pas les rumeurs de plan social qui devraient arranger les choses, même si Cyril Zimmerman les dément : ‘ Nous avons achevé, à la fin de l’année, dernière une restructuration qui a concerné
105 personnes. Il n’y a pas aujourdhui de nouvelle restructuration en vue. ‘

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Hélène Puel