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Nous misons sur le stockage et les serveurs d’entreprise

Dell Computer prévoit d’accélérer sa diversification dans les systèmes de stockage et les serveurs d’entreprise. De passage à Paris, Kevin Rollins, son numéro deux, a fait part de sa satisfaction quant au développement de l’activité de la firme en Europe.

Dell a licencié 1 700 salariés aux États-Unis. Qu’en sera-t-il en Europe ?Les suppressions d’emplois n’ont touché que les États-Unis. Elles ont porté sur des postes d’encadrement intermédiaires, à l’exception des postes de production qui n’ont pas été affectés. Il n’y aura aucun licenciement en Europe ou en Asie, où nos perspectives de croissance sont bonnes, et où nous nous sommes restructurés pour affronter la concurrence.Comment vont précisément les affaires de Dell en termes de parts de marché ?Nous détenons 11 % du marché mondial. Sur le marché des serveurs d’entreprise, Dell a crû de 63 % au cours du dernier trimestre 2000, soit six fois mieux que la croissance de ce marché, qui est estimée à 11 %.Le modèle économique de vente directe, basé sur la commande à distance de PC, explique-t-il votre progression en termes de parts de marché ?Notre approche nous permet d’avoir cinq jours de stocks, contre un mois et plus pour la plupart de nos concurrents. Cela nous permet aussi de répercuter très rapidement sur le prix de nos matériels les baisses régulières des différents composants électroniques. Or, cette érosion des prix est d’environ 1 % par semaine…Quelles sont vos ambitions dans le stockage ?Nous ciblons trois marchés, celui des disques embarqués, des NAS et des SAN, plutôt en entrée et en milieu de gamme pour ces deux dernières lignes de produits. Nous visons une place sur le podium alors que nous sommes à la sixième place globalement. Mais, cela prendra quelques années.Dell se développe-t-il dans les terminaux informatiques mobiles ?Le futur des micro-ordinateurs portables est dans le sans-fil. Nous nous sommes donc lancés sur le marché des réseaux locaux radio 802.11b à 11 Mbit/s. Ce choix illustre notre stratégie vis-à-vis des technologies nouvelles. Nous privilégions celles qui sont devenues industrialisables à grande échelle et qui apportent un réel bénéfice à l’utilisateur. Envisagez-vous de déployer plus largement, comme d’autres le font, l’activité de services, réputée être à plus forte marge ?Nous résolvons 80 % des problèmes d’installation ou de configuration matérielles de PC par téléphone. Pour le reste, nous exerçons, à travers Dell Technology Consulting, une activité de conseil destinée aux grandes entreprises, qui génère actuellement un chiffre d’affaires de 800 millions de dollars par trimestre. Cette activité est centrée sur la mise en ?”uvre des produits Dell. Cela n’a rien à voir avec les services d’intégration système des grandes sociétés de conseil. Nos clients ne nous attendent pas sur ce terrain.Où seront vos futurs moteurs de croissance ?Nous misons sur le stockage et les serveurs. Dans ce dernier domaine, nous allons nous battre à l’aide de machines quadri et octoprocesseurs en pariant sur le tandem NT-Intel. Sur le segment des serveurs octoprocesseurs, nos livraisons ont progressé de 72 % en un an. Plus de 40 % de nos serveurs sont livrés pour être montés en rack.

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Frédéric Bergé