La famille des hybrides de Nikon s’enrichit aujourd’hui d’un nouveau modèle, le V3, un appareil plutôt dédié aux photographes passionnés qu’aux néophytes – son prix de 900 € avec son optique le place de facto dans la catégorie « expert ». Succédant aux très confidentiels V1 et V2, le V3 parie sur la haute vitesse : son nouveau capteur de 18,4 Mpix peut débiter des rafales de 20 (!) images par secondes et son système de mise au point hybride – AF par détection de contraste et de phase – qui comporte 171 collimateurs est promis comme « le plus rapide du monde » (comme à chaque fois qu’un constructeur lance un appareil, on va finir par s’en lasser !).
Le V3 perd son viseur
Si les V1 et V2 étaient des appareils biscornus, ils intégraient un viseur électronique de plutôt bonne qualité. C’est ce viseur que le V3 perd – une griffe permet cependant d’en greffer un qui sera vendu en option – au profit d’une plus grande compacité et d’un meilleur design. Compte tenu de l’approche « expert » (et du prix élevé du boîtier), nous ne pouvons que regretter ce viseur, d’autant plus que celui vendu en option semble très bon – 2,36 Millions de points ! Nikon USA ne s’est d’ailleurs pas trompé puisque là-bas, le V3 sera vendu en kit avec l’accessoire (mais à un prix encore plus élevé).
Nouvelle optique motorisée
Avec le V3 Nikon vient corriger une aberration : si les Nikon 1 ont le plus petit capteur du marché des hybrides, leurs optiques kit étaient, jusqu’à présent, plus encombrantes que celles du standard Micro 4/3 ! Le nouveau 10-30 mm f/3.5-5.6 est un zoom motorisé de petit format (28 mm d’épaisseur une fois replié) qui convient bien mieux à l’extrême compacité des Nikon 1. Cerise sur la quiche, l’optique intègre un opercule de protection de la lentille frontale qui s’ouvre et se referme lors de l’allumage/extinction de l’appareil. Bien vu.
Ecran orientable
Enfin un écran orientable ! Doté de 1,04 million de points pour une diagonale de 7,6 cm, le nouvel écran du V3 intègre même quatre boutons (lecture, menu, disp. et la poubelle), ce qui est plutôt rare. L’immense majorité des appareils que nous avons testés laissant les boutons sur la carlingue. On regrette déjà que l’écran ne soit pas tactile et, soit en dit en passant, l’absence de connexion dans fil.
Carte micro SD : pour quoi faire ?
Le V3 n’utilise pas les traditionnelles cartes SD/SDHC/SDXC mais des cartes au format Micro SD, celles-là même que l’on retrouve dans les téléphones mobiles. Un choix qui pourrait s’expliquer par la recherche de compacité. Si c’est le cas, ce serait un aveu d’échec de la part de Nikon. Avec son GM1, Panasonic signe un appareil tout aussi petit mais doté d’un emplacement pour « vraies » cartes SD, plus rapides et plus solides que les minuscules cartes Micro SD.
Usage en sport et en nature
Sur le papier, le V3 va avoir du mal à se battre face à des GX7, GM1, etc. dans la plupart des domaines. Si les capteurs 1 pouces écrasent largement les mini capteurs dans les compacts – lire notre test du notre test du Sony RX100 et notre dossier sur les grands capteurs – ils n’en restent pas moins inférieurs aux capteurs Micro 4/3 et APS-C, bien plus grands. Mais cette petite taille pourrait être un bon avantage dans la photo de sport ou de nature car avec son coefficient de x2,7, le V3 peut transformer un 70-200 mm (via un adaptateur pour optiques de reflex) en 189-540 mm. Couplé à son autofocus et sa rafale, il pourrait s’avérer être une arme de choix dans ces disciplines photographiques. Dans la photo plus traditionnelle, son prix élevé, une concurrence plus dynamique et un parc optique qui manque d’optiques « sexy » ne jouent pas en sa faveur (voir notre dossier sur les optiques).
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