” Quand il a fallu choisir une orientation professionnelle, j’ai cherché la liaison entre mes études techniques et scientifiques et mes passions de l’époque : le dessin, la science-fiction et les jeux de rôle “, se souvient Nicolas Delaye. C’est ainsi que le jeune Marseillais arrive à Paris. Après avoir exercé en indépendant, il intègre, en juin 1998, le studio de création multimédia Lexis Numérique en qualité de ” Game Designer “.“Mon rôle, c’est de traduire les écritures “un peu folles” du scénariste en objets ludiques. J’imagine les actions et les comportements de tous les personnages dans l’espace et le temps. Il faut rester réaliste, tenir compte de la faisabilité informatique et, surtout, s’adapter au public pour lequel on crée.”Le métier ne convient pas à un individualiste. Tout au long du projet qu’il supervise, le concepteur de jeux travaille de concert avec l’auteur, mais aussi les graphistes, les programmeurs 3D ou les illustrateurs sonores.Pourtant, sur L’Oncle Ernest?” le CD de jeu pour enfants le plus vendu en France en 2000 ?”, Nicolas Delaye était aussi infographe. Il a imaginé les niveaux ludiques au crayon, puis il s’est servi de logiciels pour retoucher les photographies, dessiner les personnages et incorporer les textures. Adolescent, il inventait des jeux de rôle. Aujourd’hui, il est sûr d’avoir trouvé le sien. A trente ans, il fait désormais partie des anciens de Lexis Numérique. Chef de projet et auteur sur certains produits, il est devenu créateur de rêves.
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