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Neobe se convertit à la sauvegarde en ligne

L’éditeur se lance sur le marché de la sauvegarde à distance sécurisée, une prestation qui devrait rapidement se développer au regard des besoins des PME et TPE. Elle suscite en tous cas de nombreuses vocations.

OoDrive, Adhersis, Backup Avenue, MagicOnline… Et maintenant
Neobe. Depuis le mois de juillet, l’éditeur de logiciels de sauvegarde commercialise un service de télé-sauvegarde automatisée à destination des PME, TPE et professions libérales.
C’est une étude menée auprès des utilisateurs de Natso-Backup, notre logiciel de sauvegarde, qui nous a poussé à développer Neobe-Backup, explique Dylan Goubin, gérant associé de la société.
Nous nous sommes aperçus qu’un tiers des clients utilisaient la fonction de sauvegarde en ligne pour stocker leurs données sur les espaces “pages personnelles” mis à disposition par leur FAI, en toute
insécurité.
D’où le développement d’une solution professionnelle, Neobe-Backup, qui garantit la sécurité et la confidentialité des données.L’espace de stockage loué par le client, de 64 Mo à plusieurs dizaines de gigaoctets, est situé dans les locaux sécurisés de l’hébergeur RedBUS Interhouse. Par précaution, les données y sont stockées de manière
redondante. Elles sont compressées et cryptées, selon une clé 256 bits, par le logiciel client Neobe-Backup avant d’être transmises via Internet.C’est également ce logiciel client, fourni gratuitement, qui permet de sélectionner les données à sauvegarder et de paramétrer la fréquence des transmissions via Internet. Le logiciel effectue des sauvegardes incrémentales afin
de copier uniquement les fichiers modifiés. L’utilisateur est informé du déroulement des opérations grâce à un journal.

Un marché davenir

La société Neobe vise un millier de clients d’ici à la fin de l’année et environ 10 000 d’ici à la fin 2005. Elle table pour cela sur une prise de conscience des entreprises quant à la nécessité de posséder une
sauvegarde externe aux locaux. Selon l’étude 2003 du Clusif (Club de la sécurité des systèmes d’information français) sur la ‘ sinistrabilité ‘ des entreprises, seulement 52 % des entreprises de 10 à
99 personnes possèdent une copie de sauvegarde stockée à l’extérieur de leurs locaux. Les entreprises négligent les conséquences, juridiques notamment, que pourrait entraîner un incendie par exemple.
La multiplication des messages de mise en garde finira par les convaincre mais nous sommes encore en phase d’éducation et de démarrage du marché
‘, analyse Dylan Goubin.Pour Cédric Mermilliod, responsable commercial et marketing de la société Oodrive, la télé-sauvegarde est dans la même situation que l’antivirus il y a cinq ans. Cet outil était alors négligé
et aujourd’hui aucune entreprise ne peut s’en passer. Il en sera de même avec la télé-sauvegarde qui deviendra un service de base systématiquement proposé par de très nombreux acteurs Internet.

C’est déjà le cas, la solution AdBackup d’Oodrive est à la fois proposée par des fournisseurs d’accès, sous sa propre appellation ou en marque blanche.Le marché de la télé-sauvegarde attire en tous cas de nombreux compétiteurs. Il suffit de chercher les sites de ‘ sauvegarde en ligne ‘ ou ‘ télé-sauvegarde ‘ avec un moteur de recherche pour dénombrer plusieurs
dizaines d’offres.

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Frédéric Constans