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Modèle direct

Que reste-t-il du modèle direct popularisé par Michaël Dell depuis 1984 ? Plus grand-chose aujourd’hui. Ses concurrents ont repris à leur compte son modèle de distribution,…

Que reste-t-il du modèle direct popularisé par Michaël Dell depuis 1984 ? Plus grand-chose aujourd’hui. Ses concurrents ont repris à leur compte son modèle de distribution, et Dell n’arrive plus à afficher des taux de croissance deux à trois fois supérieurs aux standards du secteur. Le dernier profit warning du distributeur est là pour confirmer les prévisions des analystes qui revoient depuis quelques mois leur position. Alors que Dell attendait une augmentation de 40% de ses revenus au début de l’année, ce taux est tombé à 30% puis à 20% vendredi dernier. Le titre du constructeur a perdu 19%, chutant à 23 dollars.Pourtant, le chiffre d’affaires de la compagnie va, encore une fois, s’envoler pour atteindre les 650 millions de dollars, contre 600 l’année dernière. Pourtant le modèle s’essouffle. Dell a réussi à se tailler la part du lion de la vente de postes de travail aux entreprises, mais le marché est saturé.Le taux de renouvellement des postes informatiques, qui avait fait un bond lors des cinq dernières années, devrait connaîre une légère baisse. Surtout que les marchés les plus fructueux ne se situent plus ici mais sur les serveurs et le stockage. Cette transition coûtera certainement cher et prendra du temps selon l’analyste Kevin McCarthy qui suit la valeur pour le Crédit Suisse First Boston.Et l’analyste de souligner que Compaq et Gateway ont déjà pris une avance considérable sur Dell. Après le rachat de Digital en 1998, Compaq s’est développé sur le marché du wireless tandis que Gateway, fidèle à sa politique grand public, développe une gamme de services allant au-delà du simple PC. Dell a réussi la phase I de la net économie, ce qui n’est déjà pas si mal. Il lui faut négocier son virage vers la phase II.

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la rédaction