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Mobiles et ADSL dopent la croissance de France Télécom

L’opérateur a annoncé un chiffre d’affaire 2002 de 46,63 milliards d’euros, en croissance de 8,4%. Mais fournit peu de détails sur son plan de restructuration.

En annonçant une progression de son chiffre d’affaires de 8,4 %, France Télécom se montre à la fois satisfait de 2002 et confiant pour l’année 2003. Cette croissance correspond aux 8 ou 9 % prévus, et conduit à un chiffre
d’affaires de 46,63 milliards d’euros. Le quatrième trimestre 2002 est, lui, de bon augure pour la suite. Michel Combes, directeur exécutif et financier de l’opérateur, évalue la croissance du chiffre d’affaires 2003 entre 3 et
5 %.France Télécom attribue ces performances principalement à la téléphonie mobile et à l’ADSL. Avec 3,6 millions de nouveaux clients, Orange a vu son chiffre d’affaires croître de 12,8 % (11,7 % à périmètre identique).
Concernant le haut-débit, sur 1,4 million de nouvelles lignes en 2002, 528 000 ont été ouvertes au cours du dernier trimestre. Le groupe table sur un doublement des lignes haut débit en 2003. Un développement qui a profité à
Wanadoo : au quatrième trimestre 2002, la filiale Internet de l’opérateur a enregistré 300 000 nouveaux clients haut débit, pour atteindre un total de un
million.

Erosion des revenus de la téléphonie fixe

‘ France Télécom a réussi à contenir la décroissance du chiffre d’affaires sur la téléphonie fixe, ajoute Michel Combes, nos parts de marché se stabilisent. Le premier trimestre 2002
était beaucoup moins bon. ‘
A la suite de l’ouverture de la boucle locale à la concurrence, les résultats de la téléphonie fixe, en France, ont enregistré une baisse de revenus de 7 %.Dans leur ensemble, les services fixes ont connu une diminution de chiffre d’affaires de 5,2 %. ‘ Nous escomptons une baisse de revenus plus faible en 2003 ; déjà, il n’y aura pas cet effet de décrochage
de début 2002 ‘,
assure Jean-Yves Gouiffès, responsable de la branche fixe et Distribution France.Sur le chapitre de sa restructuration, France Télécom a été moins précis. ‘ On n’a jamais douté de la croissance du chiffre d’affaires, affirme Thierry Franchi, responsable de la branche télécoms à la
fédération CGT-PTT. Le secteur est en croissance en termes d’activité. Ce qui le plombe, c’est la crise financière. Pas le travail des salariés. ‘Or, concernant le programme Top (programme d” amélioration des performances opérationnelles ‘ lancé le 1er janvier) la direction de France Télécom a donné peu de détails. L’opération
regroupe une centaine de projets qui doivent contribuer au désendettement du groupe. ‘ Top délivrera les trois milliards d’euros de cashflow attendus ‘, a simplement annoncé Michel Combes. Il
a néanmoins confirmé des négociations en cours pour un crédit bancaire de 5 milliards d’euros.‘ Nous attendons toujours des éclaircissements sur le plan Breton, note Thierry Franchi, notamment sur les plans sociaux à EGT, Cofratel ou Wanadoo. ‘ Seul
élément tangible pour les syndicats : France Télécom se restructure par le biais de ses filiales. D’où les inquiétudes.Selon une autre source syndicale, Cofratel (intégration voix et données) devrait subir une diminution du nombre de ses directions régionales. Quand ne circulent pas des rumeurs de rachat par une société américaine spécialisée dans
lintégration de solutions de communication.

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Arnaud Devillard