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Mieux décrypter le marché de la formation en ligne

On ne sait toujours pas mesurer le marché de l’e-learning. Ne prenant en compte que de faibles échantillons et se concentrant que sur les grandes entreprises,…

On ne sait toujours pas mesurer le marché de l’e-learning. Ne prenant en compte que de faibles échantillons et se concentrant que sur les grandes entreprises, les études de marché prévoient des résultats entre 10 et 90 milliards de dollars (11,42 à 102,8 milliards d’euros) uniquement pour 2002.Pourtant, ce marché est dynamique et son offre pléthorique. La publication franco-québécoise sur la formation à distance Thot dénombre près de 190 plateformes dédiées. C’est dans ce cadre que le spécialiste de la pédagogie en ligne Elearning Agency a réalisé une étude(*) visant à cerner les besoins des entreprises, à mieux comprendre l’offre disponible (une quarantaine d’acteurs) et à concevoir un dispositif d’e-learning.La société de conseil et d’ingénierie a aussi voulu décrire l’expérience de grandes entreprises pionnières, le cadre réglementaire, la normalisation en cours et le rôle des pouvoirs publics sur ce marché naissant.

Le retard hexagonal

Quelques enquêtes citées en introduction de l’étude aident à mieux comprendre la perception actuelle du marché. Par exemple, l’Observatoire de la formation, de l’emploi et des métiers (Ofem, qui dépend de la CCI de Paris) montre que 27 % des entreprises interrogées utilisent déjà l’e-learning et 52 % y songent. Ces entreprises attendent principalement une diminution du coût (19 %) et une amélioration de l’efficacité de leur formation (18,4 %). Celles ayant expérimenté l’e-learning pensent avoir gagné du temps et amélioré la méthode de formation (17,7 %). Elearning Agency estime que le marché français présente un retard de deux ans sur les États-Unis. Parmi les freins, Arthur Andersen recense la faiblesse de l’équipement informatique (37 %), la culture d’entreprise (29 %) et le manque de maîtrise des NTIC (29 %). La demande en prestation varie d’une rive à l’autre de l’Atlantique : les entreprises françaises attendent des formations en bureautique, en langue, en métiers et en informatique, tandis que leurs homologues américains destinent l’e-learning à l’enseignement du management, du leadership et de la communication. Un ensemble de disciplines qui apparaissent progressivement dans les catalogues des prestataires de l’Hexagone.(*) “LE-learning en France”, Elearning Agency, novembre 2001, 180 pages, édité par Groupe Tests/01Etudes .

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BM