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Menace sur l’emploi chez Packard Bell en France

Les syndicats suspectent un plan social qui pourrait toucher 180 postes sur le site angevin. Le transfert d’une partie des activités en Chine serait envisagé.

Les salariés et l’intersyndicale CFTC, CFDT et CFE-CGC de Packard Bell sont inquiets. Ils suspectent un prochain plan social sur le site d’Angers du constructeur d’ordinateurs grand public. De 150 à 180 postes pourraient être
touchés. Le constructeur emploie un peu moins de 400 salariés sur son site angevin. S’y ajoutent 67 employés à Puteaux (92).Dans deux jours, vendredi 20 avril, se tiendra un comité d’entreprise extraordinaire au cous duquel les élus du personnels déposeront un droit d’alerte. Cette procédure permet au CE ?” quand il a connaissance de faits de
nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l’entreprise ?” de saisir l’employeur pour obtenir des explications.

Crainte de délocalisation

Selon les syndicats, l’actionnaire sino-américain John Hui
?” qui a racheté Packard Bell à NEC en septembre 2006 ?” envisagerait la délocalisation de plusieurs services en Chine comme les achats, la planification, la
logistique et l’après-vente. ‘ Nous n’obtenons pas de réponses de notre direction. Mais nos projections ne sont pas dénuées de sens. Depuis plusieurs mois déjà, nous formons des salariés de Foxconn [un sous-traitant
tchèque, NDLR] à nos “process” de travail ‘, assure un syndicaliste. La fermeture totale du site d’Angers pourrait même avoir lieu à l’horizon de juin 2008, selon les syndicats.Depuis 2005, plus aucun ordinateur n’est produit dans la cité angevine. La fabrication des PC a été un temps délocalisée chez Asustek à Ostrava, en République tchèque. Ce prestataire se trouvant aujourd’hui en difficulté à son tour,
Packard Bell est sur le point de déplacer sa production chez Foxconn, autre sous-traitant tchèque. A terme, un transfert massif de la fabrication vers la Chine serait envisagé.Lors du comité d’entreprise extraordinaire, les élus devraient demander la nomination d’un expert-comptable pour évaluer les comptes de la société, dont ils estiment les pertes, pour l’année 2006, à 25 millions d’euros.
Contactée, la direction du constructeur n’a pas souhaité apporter de commentaire, ni démentir ces informations.

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Hélène Puel