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Mandrakesoft gagne sa vie en entreprise

Après deux ans de difficultés, l’éditeur retrouve la croissance et les bénéfices, grâce à une orientation entreprise plus nette.

Les deux nouvelles versions corporate de la distribution Linux de léditeur ?” la troisième pour serveur, et la première pour le poste de travail ?” illustrent le travail accompli, depuis deux
ans, pour revenir sur les rails. Dotées des dernières évolutions du noyau Linux 2.6, ces Mandrake Linux sont les fruits des adaptations réclamées par les clients : facilité de déploiement et d’administration, support professionnel, et
cycles de mise à jour allongés. Les fonctions d’installation, assurées par des assistants, facilitent l’adaptation du serveur à une tâche précise, impression, messagerie ou autre.La version Desktop, quant à elle, se révèle bien adaptée au fonctionnement en milieu hétérogène, en particulier pour s’intégrer aux environnements
gérés par Active Directory. Le développement de son activité Entreprise constitue désormais l’un des principaux axes de croissance pour Mandrakesoft.Nous travaillons sur des projets d’infrastructure, explique François Bancilhon, son directeur général. Il y a là une vraie demande de garantie et d’accompagnement
de la part des clients, et ils sont prêts à y mettre les moyens.
Neuf consultants sont, aujourd’hui, chargés de ces activités, qui représentent, pour l’éditeur, des revenus récurrents.

Une dette divisée par dix

Les revenus et la trésorerie se sont d’ailleurs bien améliorés. Avec un chiffre d’affaires de 5,2 millions d’euros et un résultat net de 1,4 million en 2003, Mandrakesoft a pu racheter une partie de sa
dette. Cette dernière ne s’élève plus qu’à quelque 1,4 million d’euros, après avoir culminé à 14 millions en 2001. Ces contrats entreprise étaient les premiers de ce type pour
nous, et nos prévisions nous permettent d’espérer multiplier ce résultat par six ou huit
‘, prédit François Bancilhon.Crédibilisé par ces chiffres, Mandrakesoft vient d’ailleurs de lever plus de 3 millions d’euros sur le marché, et disposerait donc de plus de 4 millions en banque. Côté grand public, l’éditeur
s’est appliqué à être à la fois plus réactif et plus rigoureux ; désormais, la vente en ligne et le club des utilisateurs ont un impact positif immédiat sur les résultats.

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Philippe Davy