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Macromedia s’offre Allaire pour 360 millions de dollars

L’éditeur de solutions de création de sites Web, Macromedia, rachète Allaire Corporation. Cette acquisition ajoute les briques serveur d’application et gestion de contenu aux environnements de développement Web de Macromedia.

” Nous avons désormais une gamme de produits qui fera rêver les webmestres, en proposant à la fois des outils graphiques de création de sites Web et les serveurs d’applications d’ Allaire qui fonctionnent en arrière-plan, créant ainsi la meilleure expérience pour une large palette d’appareils [PC et non-PC, NDLR] “, explique Rob Burgess, le PDG de Macromedia.La collaboration entre Macromedia et Allaire, autour du développement de la solution de gestion de contenu baptisée Whirlwind, s’accompagne de l’acquisition d’Allaire Corporation pour un montant de 360 millions de dollars. Un développement prioritaire pour Macromedia, qui travaille depuis un an aux côtés d’Allaire à la mise au point d’un outil de gestion du contenu marchand capable de tenir tête aux ténors du marché comme Vignette V/5.Avantage de l’acquisition ? Macromedia va pouvoir accélérer le développement de Whirlwind en profitant des fonctionnalités à venir de la suite de gestion de contenu Allaire Spectra 1.5 : baptisée du nom de code Dharma, le produit évolue pour intégrer des modules de workflow et de validation du contenu, aux côtés d’un moteur de personnalisation et de profiling, d’outils spécialisés dans la gestion de campagnes marchandes, et de produits dédiés à l’animation de communautés virtuelles.

Macromedia profitera de l’expertise d’Allaire sur l’infrastructure Web

Chemin faisant, Macromedia s’offre les serveurs d’application Jrun 4.0 et ColdFusion 5.0, deux produits d’insfrastructure Web qui complètent idéalement les environnements de développement de l’éditeur, à savoir Macromedia Ultradev, Dreamweaver et Generator en matière d’automatisation des sources de production et Flash côté rich media.Outre cette complémentarité des offres, Allaire apporte à Macromedia son expertise technique autour des serveurs basés sur J2EE (Java 2 Enterprise Edition), la version de Java pour les serveurs d’entreprise.

“Cette fusion est une évolution naturelle pour les deux sociétés “, ajoute Rob Burgess. Une compétence qui faisait défaut à Macromedia, très loin des offres d’infrastructures pour plates-formes Web.La nouvelle entreprise conservera le nom de Macromedia et le PDG de celle-ci conservera ses fonctions dans la nouvelle entité. Cet accord n’est pourtant pas une surprise puisque Macromedia et Allaire ont collaboré depuis plusieurs années, à la fois sur le plan technique, en assurant l’intégration de leurs produits respectifs, mais aussi sur le plan commercial.

Des collaborations qui remontent à 1988

Les deux entreprises se connaissent bien. Ainsi, en 1998, elles avaient déjà annoncé le développement conjoint d’objets ColdFusion pour Dreamweaver. D’autre part, les serveurs Flash 5 Generator de Macromedia ont été développés au-dessus de JRun. Tandis que le mois dernier, les deux sociétés avaient dévoilé le kit de développement, au nom de code Harpoon, qui permet aux développeurs de sites Web utilisant ColdFusion et JRun (le serveur J2EE d’Allaire) de tirer également parti de l’interface graphique et des extensions multimédias de Macromedia Flash.Enfin, de nombreux accords commerciaux existent déjà entre les deux éditeurs. L’éditeur HTML d’Allaire, HomeSite, a été livré dès les premières versions de Dreamweaver et d’UltraDev.Dernier exemple d’accord commercial en date, une promotion d’Allaire qui propose Macromedia Dreamweaver et UltraDev à un tarif spécial pour tous les acheteurs de ces produits.Côté résultats, Macromedia affiche une croissance de 61 % de son chiffre d’affaires, à 103,3 millions de dollars, par rapport à l’année dernière et une progression de 97 % de ses profits, estimés à 16,2 millions.Cependant, le PDG de Macromedia a averti les investisseurs de prochains trimestres ” anémiques “ en raison d’une économie au ralenti. ” Les résultats des prochains trimestres ne vont pas croître aussi vite, mais la société continuera à se développer “, poursuit Rob Burgess.Pour son année fiscale 2001, l’entreprise table tout de même sur une croissance de 60 % de son chiffre daffaires. Une prévision pour le moins optimiste.

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Jean-Baptiste Su, correspondant dans la Silicon Valley, et Francisco Villacampa