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Lu en Californie

Chaque semaine, Francis Pisani, à San Francisco, épluche la presse américaine

Les descendants de Napster font vendre des disques

Contrairement aux affirmations des fabricants de disques, il semble que les usagers de programmes d’échange de fichiers musicaux sur le net de type Napster (comme Kazaa, le dernier venu, guère scrupuleux avec ses usagers) ont davantage augmenté leur budget musical que les autres. Selon Jupiter Media Metrix, la moitié des internautes dotés d’un accès rapide et des moyens nécessaires pour graver leurs propres CD tendent également à acheter plus. L’institut d’études aborde ainsi la question de fond posée par les programmes d’échanges de fichiers. Il prend le contre-pied des majors qui ont obtenu la fermeture de Napster. Elles ont récemment fait état d’une chute des ventes de CD de 5 % en 2001 sans jamais considérer la sévère récession. Selon Jupiter, 34 % des habitués de ces programmes ont effectivement réduit leur budget disques, mais 52 % l’ont augmenté.THE NEW YORK TIMES, quotidien, 6 /05/02 ” Access to Free Online Music Is Seen as a Boost to Sales “, http://www.nytimes.com

Pour donner du c?”ur à la micro

L’informatique “affective” est en train de voir le jour au terme d’une longue attente. L’équipe de Javier Movellan, de l’Université de Californie-San Diego, a ainsi étudié plus de 100 000 visages, dont elle a analysé les moindres détails pour constituer une sorte de lexique des expressions émotionnelles. Elles sont désormais dans la gigantesque mémoire d’une batterie d’ordinateurs. Et, sur cette base, ils entendent entraîner les machines à comprendre ce que les humains sentent. L’appareil est capable de reconnaître des centaines d’expression allant de la joie à la tristesse. Le chiffre doit pouvoir s’élever au million. L’objectif est de poser la question de l’intelligence artificielle sur de nouvelles bases en lui intégrant cette “informatique affective “. Une telle opération, si elle réussit, pourrait permettre de créer des robots qui ne dépendraient plus de la seule logique mais qui pourraient se transformer en collaborateurs perspicaces, conseillers, tuteurs et même assistants de psychothérapeutes. Les menaces pour la vie privée sont évidentes mais il s’agit d’un marché qui se chiffre en milliards de dollars.LOS ANGELES TIMES, quotidien, 07/05/02, ” A Human Touch for Machines “, http://www.latimes.com

Les embryons ne sont pas logés à la même enseigne partout

Le Mercury News invite ses lecteurs à se faire une idée sur les politiques des différents pays en matière de recherche sur les embryons humains. Le sujet étant très sensible en ce moment aux États-Unis, l’intention est de montrer qu’il n’en est pas nécessairement de même ailleurs, et que donc les découvertes les plus importantes dans ce domaine pourraient venir d’autres contrées. Le déroulement de la recherche et les règles suivies dépendent notamment du mélange particulier d’influences politiques, historiques et culturelles. Il semble, pour l’auteur du moins, que la religion joue un rôle particulièrement important, les deux grandes tendances émanant du christianisme d’un côté, pour qui l’embryon est humain d’emblée, et du confucianisme, qui ne pose pas le problème de la même façon. Ainsi la Chine a-t-elle déjà cloné des dizaines d’embryons humains. L’Irlande catholique, de son côté, s’oppose clairement à de telles entreprises, et la vaste majorité des nations se situe entre ces deux extrêmes. Personne ne semble se proposer de créer un nouvel être humain mais un consensus semble apparaître autour de la nécessité de la recherche en la matière dans l’espoir d’améliorer la médecine. C’est aussi un marché extrêmement prometteur.MERCURY NEWS, quotidien, 06/05/02 ” As the U.S. Hesitates, Other Countries Move Ahead With Embryo Research “, http://www.siliconvalley.com

Un site pour écouter les avions

Les habitants de Los Angeles, surtout ceux qui vivent près de l’aéroport, peuvent identifier les avions qui font trop de bruit. Les autorités ont mis en place un site web qui permet de connaître la compagnie et le numéro de vol des avions qui transitent par l’aéroport principal de cette métropole. Les avions qui arrivent sont représentés en bleu et ceux qui décollent en vert. Ceux qui passent au loin le sont en noir. Les habitants peuvent vérifier que les avions respectent les couloirs qui leur sont assignés et les autorités peuvent repérer les routes d’accès et de départ qui posent le plus de problèmes. San Francisco s’est doté depuis un certain temps d’un dispositif comparable, mais Los Angeles, bien sûr, promet de faire mieux.LOS ANGELES TIMES, quotidien, 12/05/02, ” Web Site Casts Ear on the Sky for Noisy Flights “, http://www.latimes.com

Site de laéroport de Los Angeles : www.lawa.org/lax/htmlenv/flighttracks.html
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La rédaction