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L’ordinateur, le chercheur et le chahut

A la Sorbonne, l’équipement informatique ?””vieux de dix ans, perclus de virus “, dixit un tract syndical ?” fait monter la tension entre chercheurs. S’estimant diffamé,…

A la Sorbonne, l’équipement informatique ?”“vieux de dix ans, perclus de virus “, dixit un tract syndical ?” fait monter la tension entre chercheurs. S’estimant diffamé, le directeur du Centre de mathématiques, statistiques et économie mathématique (Cermsem) de Paris-I a porté le différend devant le tribunal d’instance. Même le président de l’université a pris parti dans cette affaire qui oppose le plaignant à une maître de conférences d’informatique.La bagarre s’apparente à un chahut de cour d’école. Elle ne vaudrait pas la peine d’être citée si le contenu du jugement, rendu public le 8 novembre dernier, ne témoignait de l’état de délabrement dans lequel les prestigieux chercheurs en informatique de la première université française travaillent. Dans ces conditions, difficile d’innover dans le domaine !En 1996, la maître de conférences réclame un ordinateur pour ses recherches. Trois ans plus tard, à l’automne 1999, le Cermsem lui propose un portable, qu’elle refuse pour cause d’écran trop petit. Le 13 mars 2000, elle obtient un ordinateur de bureau, acquis en 1998 et remis à niveau. Ne pouvant y installer le logiciel nécessaire à ses travaux, l’universitaire demande un appareil plus approprié. Elle en informe son syndicat et le président de l’université. Ce dernier signe un bon de commande le 8 novembre 2000 pour un PC à 9 700 francs.Or, tous les chercheurs du Cermsem disposent, sur leur bureau, d’un ordinateur personnel du genre iMac, coûtant 8 500 francs ht. C’est le tollé parmi les autres universitaires, qui, dans une pétition, s’insurgent contre un procédé “contraire aux usages” et obtiennent que le matériel soit accessible à tous. Il sera installé en salle 118, un lieu malcommode pour la maître de conférences et ouvert à tous les étudiants en DEA de mathématiques et informatique. Le syndicat s’insurge contre ces conditions déplorables. Car “la sécurité de cette salle est un problème récurrent “.L’université a pour premier objectif de mettre à la disposition de chaque chercheur un ordinateur performant. Certes. Mais en a-t-elle les moyens ?

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Hubert d'Erceville