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L’offre des principaux éditeurs du commerce interentreprises

Les coûts d’acquisition et d’intégration d’une solution complète de commerce interentreprises se chiffrent en dizaines de millions de francs. Les éditeurs restent cependant très discrets sur les différents barèmes pratiqués. Le décalage entre les marchés constitue un facteur aggravant.

En matière tarifaire, les éditeurs de progiciels d’achats et de places de marché font régner l’opacité. Plusieurs raisons expliquent ce manque de lisibilité. D’abord, il y a la jeunesse de ce type de commerce. Un marché sur lequel les offreurs affichent des bénéfices encore timides. Ensuite, à l’exception de la start up britannique Infobank, les offreurs cités dans notre tableau sont tous des Américains, dont l’implantation en France est – pour beaucoup – extrêmement récente.
Ce décalage rend d’autant plus difficile une analyse de pratiques commerciales complexes. Pis : selon le Gartner Group, la majorité des compétences acquises dans ces nouveaux métiers par des ingénieurs disposant de plus d’une année d’expérience se trouve aux Etats-Unis. De plus, la pente sera difficile à remonter pour les éditeurs européens qui ambitionneraient de se lancer sur ce créneau porteur. En raison, notamment, des investissements qu’il leur faudra mener, et qui passeront inévitablement par l’acquisition de compétences payées au prix fort.
Le peu que l’on sait sur ces nouveaux progiciels laisse, en effet, entrevoir des coûts élevés. Ainsi, dans le cas des deux pionniers américains Ariba et Commerce One, le modèle tarifaire comprend plusieurs étages. Il faut d’abord tabler sur des coûts d’acquisition, mais aussi d’intégration des logiciels.

Une rémunération à la transaction

Les analystes estiment à 50 millions de francs au minimum le budget nécessaire à un grand compte acheteur. Ces deux start up comptent aussi se rémunérer, à l’avenir, sur les transactions transitant par leurs places de marché. A l’instar des réseaux à valeur ajoutée (RVA) d’antan, utilisés pour les EDI.
Du côté d’i2 Technologies, on se limite à avancer comme coût d’acquisition du portail Trade Matrix un montant oscillant entre 60 et 180 millions de francs. Cette somme n’inclut cependant aucun de ses modules complémentaires (Planning, Customer Care, Product Development, etc. ). Ceux-ci sont vendus séparément.
Deux fournisseurs de ce marché font néanmoins preuve de transparence. Le premier s’appelle Infobank. La mise en ?”uvre de son produit Intrade Purchaser revient, pour une entreprise acheteuse, à 1,25 million de francs pour cinquante utilisateurs, contre 650 000 francs pour le même nombre utilisateurs, mais chez le fournisseur. Quant à l’acquisition d’une licence de sa plate-forme e-Hub, elle est facturée 1,6 million de francs. Les niveaux de commission et d’abonnement sont fonction des revenus générés. Mais la palme de la transparence revient sans nul doute à iPlanet, qui se cantonne exclusivement au métier d’éditeur. Ses principales offres de commerce interentreprises pour Internet – BuyerXpert, ECXpert, et TradingXpert – sont ainsi facturées respectivement 245 000, 960 000, et 360 000 francs par CPU

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Samuel Cadogan