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L’Internet du futur s’est donné rendez-vous au Web 3

Les 11 et 12 décembre, 2 000 personnes, venues de plus de 40 pays, se réunissent à Saint-Denis, près de Paris, pour imaginer le Web de demain.

La Seine-Saint-Denis, un département où, selon l’Insee, 25 % des habitants vivent avec moins de 845 euros par mois, accueille jusqu’au 12 décembre Le Web 3,
une conférence pour laquelle certains des participants ont accepté de payer près de 1500 euros afin de faire partie, deux jours durant, du
saint des saints d’Internet.Car Le Web 3, malgré son ticket d’entrée assez élevé, reste une manifestation exceptionnelle. C’est l’endroit où, en l’espace d’une matinée, on peut croiser et écouter les représentants les plus emblématiques du Web dit 2.0.
Sur scène, l’anglais est de rigueur. Les keynotes sur canapés blancs (d’une durée maximale de 15 à 20 minutes) s’enchaînent. On nous explique les bienfaits de la Tupperware economy, celle des
internautes qui acceptent sans rechigner et pour la gloire de travailler gratuitement à vos projets et succès futurs.Et l’on voit défiler Evan Williams, le fondateur de
Twitter, le service de référence du micro-blogging (qui peine encore à démontrer la viabilité de son modèle économique), Kevin
Rose, le père de
Digg.com, ou des responsables de Facebook et de Google. L’un délivrant, en toute fausse naïveté, la bonne
parole sur le respect des données personnelles, l’autre vantant les mérites de la vision Google de l’entreprise.

Keynotes, networking et concours de start-up

Pour élargir le spectre, des universitaires, comme le suédois Hans Rosling, ou le designer Philippe Starck sont aussi de la partie. Pour cette quatrième édition, Loïc (1) et Géraldine Le Meur, à l’origine du projet, ont
 ?” semble-t-il ?” beaucoup appris des errements de l’an dernier.
Fini les interventions politiques en français, plus ou moins pertinentes, devant un public anglophone,
Le Web 3 a opéré un recentrage salvateur sur ses fondamentaux, la technologie et l’avenir des réseaux.La conférence se déroule dans trois énormes bâtiments. Le premier est consacré aux keynotes, le deuxième au networking, le jeu préféré des entreprenautes en quête de partenariat ou de levées de
fonds, et le dernier est tout entier dédié à un ‘ concours de start-up ‘ parrainé par TF1. Son format rappelle furieusement celui du speed dating. Les entrepreneurs ont sept minutes chrono pour
expliquer à un jury, et en public, les atouts de leur entreprise. L’occasion de voir qu’au milieu de quelques idées brillantes, certains concepts qui déclinent à l’envie les réseaux sociaux et les terminaux mobiles sont déjà des cibles de choix pour
une future bulle Internet.


(1) Loïc Le Meur vient de s’exiler en Californie pour développer Seesmic,
une application vidéo de
micro-blogging assez prometteuse.

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Philippe Crouzillacq