Après avoir mis en valeur l’aspect généraliste de leurs produits, les acteurs de l’intégration d’applications d’entre- prise (EAI) mettent en avant leur respect des normes d’échange de données en entreprise d’industries spécifiques. La plupart s’avèrent encore plus performants dans leur secteur d’activité d’origine, comme la finance pour Tibco. Mais la mise au point de standards par les utilisateurs eux-mêmes, à l’instar de l’Automotive Industry Action Group (AIAG), facilite les ouvertures. Si les spécialistes du développement d’adaptateurs comme iWay se sont vite retroussé les manches, les vendeurs de brokers tardaient. Depuis le début de l’année, ceux-ci semblent se rattraper. Par le développement pour Vitria, Webmethods et Tibco, ou par acquisition, comme Axway avec Viewlocity.
Le monde du progiciel prend la main
Mais le grand bond pourrait venir des éditeurs de progiciels fonctionnels, et plus particulièrement de ceux centrés sur le “front office “. Les accords entre ces derniers et les acteurs de l’EAI existaient déjà. Mais aucun n’avait encore pris le contrôle fonctionnel des serveurs d’intégration. Ce n’est plus le cas. Les éditeurs de solutions de gestion de la relation client ont tiré les premiers, avec Blue Martini et, surtout, Siebel et son Universal Application Network. Sans réaction plus massive, les éditeurs d’EAI ?” qui avaient pourtant réussi à “progicialiser” leurs offres ?” risquent fort de redevenir des marchands d’outils.
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