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L’intégration d’applications doit s’étendre aux processus métier

Dans le domaine de l’EAI, middlewares classiques et solutions purement techniques ne suffisent plus. Les entreprises privilégient des outils capables de traiter aussi les processus métier.

Les problèmes d’intégration d’applications sont aussi vieux que l’informatique elle-même. L’explosion des relations interentreprises a toutefois justifié l’apparition d’un nouveau domaine, l’EAI, défini par le Gartner Group en 1998. Il rassemble produits d’intégration d’applications en entreprise et produits d’intégration B to B. L’approche des utilisateurs y est de moins en moins technique et de plus en plus métier. Dans l’intégration pensée au niveau de l’entreprise étendue, une couche de modélisation des processus métier se superpose aux couches techniques d’extraction et de routage des données. Il est certes toujours possible d’utiliser un outil d’EAI pour résoudre un besoin localisé d’intégration. Ainsi, l’éditeur de magazines Aldipress. VNU a eu recours à Verastream de WRQ pour convertir toutes les données du datawarehouse maison en données Business Warehouse de SAP. “Tout a parfaitement fonctionné. Cela nous a permis de nous concentrer sur les problèmes importants, non techniques “, commente Guus Leufkens, directeur informatique. Aldipress entend toutefois faire de plus en plus appel à SAP lui-même et de moins en moins à un outil tiers pour connecter ses systèmes.

Maîtriser l’évolutivité du système

Egalement utilisateur de SAP, Bouygues Telecom doit intégrer, en plus du progiciel de gestion de la relation client de Siebel, le progiciel de facturation LHS et un frontal web WAP dans son service client. L’opérateur gère avec celui-ci cinq millions d’abonnés via un grand nombre de points de contact. Pour régler les problèmes de cohérence entre ces points et maîtriser l’évolutivité de son système, il a commencé par mettre en place un bus de messages d’origine Sopra. “Cela nous a permis d’obtenir un retour sur investissement rapide”, affirme Pierre Schaller, directeur de la planification du système d’information. Mais les exigences ont grandi avec la qualité du résultat. Il s’est avéré que la solution ne convenait plus à l’approche processus des différents métiers de l’entreprise que Bouygues Telecom a décidé de systématiser. “Il fallait un système capable de traiter les processus, avec une très grande volumétrie “, note Pierre Schaller. Après plusieurs mois d’études comparatives, WebMethods Entreprise a été choisi pour développer une gestion de processus distribués. Même démarche progressive chez C-sium. Ayant déjà utilisé le logiciel DataExchanger, de Cross Data Base Technology, sur quelques projets, cette SSII, filiale du groupe Danel, a décidé de construire une solution générale, encore plus robuste, d’externalisation des achats des grandes entreprises. Pour ce faire, elle a réuni DataExchanger et Biztalk Server de Microsoft, qui réalise le routage des flux. “Les deux sont nécessaires pour récupérer correctement les données des applications centrales d’un grand nombre de fournisseurs “, affirme Jean-Louis Gobert, directeur de C-sium.

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Mireille Boris