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L’informatique sans Intel ni Microsoft

Faire tout ce que vous faites avec un PC, ou presque, mais avec un téléphone ou une tablette, c’est désormais possible.

Surfer et profiter de toutes les ressources du Web, travailler à son bureau avec un clavier, une souris et un moniteur, écrire des mails à la chaîne à la terrasse d’un café, regarder des films en HD dans son salon… Et faire tout ça non pas avec un ordinateur, fut-il portable, mais avec un smartphone. De la science-fiction ? Non : une réalité, dont l’Atrix de Motorola est le meilleur exemple actuel. Grâce à la puissance de son processeur double cœur, à l’écosystème Google et aux nombreux accessoires qui l’accompagnent, l’Atrix est le premier smartphone à offrir toutes ces solutions à la fois.Mais il y a aussi les tablettes tactiles de nouvelle génération, annoncées ou d’ores et déjà disponibles (Motorola Xoom, Asus Eee Pad Slider, Acer Iconia Tab, Apple iPad 2), qui abolissent les frontières entre l’univers des mobiles et celui de la micro-informatique. C’est bien à une révolution que l’on assiste, qui pourrait remettre en cause des équilibres établis depuis des décennies. En effet, l’une des caractéristiques de ces nouveaux appareils est qu’ils s’affranchissent totalement du couple Wintel, constitué de deux géants Microsoft et Intel.Côté électronique, ils sont tous ou presque fondés sur la technologie ARM. Déclinée dans divers processeurs fabriqués par nVidia, Texas Instruments, Qualcomm ou Samsung, l’architecture ARM est à la base de tous les best-sellers récents de l’univers mobile, dont l’iPhone, l’iPad et la gamme Galaxy de Samsung. Et il n’y a nulle trace dans ces appareils de composants Intel, dont le processeur Atom reste cantonné au monde des netbooks.

Un équilibre modifié

A l’exception de ceux d’Apple, pourvus du système maison iOS, ces appareils sont livrés avec le système d’exploitation Android de Google, en version 2.2 ou 2.3 pour les smartphones et 3.0 ou 3.1 pour les tablettes. Avec son interface conçue pour les écrans tactiles, sa souplesse d’utilisation, son navigateur Internet compatible Flash, sa parfaite adéquation avec les programmes Google (Gmail, Docs, Maps…) et ses centaines de milliers d’applications disponibles sur le magasin en ligne Android Market, Android est “ le Windows des mobiles ”, comme nous l’écrivions en mars dernier en couverture de notre numéro 672. Mais son éditeur n’est pas Microsoft, mais bien Google.Le couple Wintel a raté le virage. Pour ceux d’entre nous qui ont connu les débuts de la micro-informatique, leur absence de ce marché est un véritable choc. Certes, tout n’est pas encore joué : Intel continue d’équiper les PC et prépare une énième contre-offensive sur le marché des mobiles ; Microsoft travaille sur Windows 8 (sortie fin 2012, début 2013), développe sa propre puce ARM et son système pour mobiles, Windows Phone (sortie de la 7.1 en octobre). Mais force est de constater qu’il existe désormais des appareils capables de répondre à presque tous nos besoins, qui ne doivent rien, ni à l’un ni à l’autre. Une bonne nouvelle pour les utilisateurs, qui bénéficient ainsi d’un choix plus vaste.

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Christophe Blanc et Thomas Ciret