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L’infobésité nous guette

La croissance de la masse d’informations gérées par l’entreprise pose la question de la qualité et du traitement de ces informations.

La masse d’informations gérées par l’entreprise croît exponentiellement et double tous les deux ans : cette ‘ surcharge informationnelle ‘ pose la question tant de la qualité que du
traitement de l’information.Face à ce risque d’infobésité (expression québécoise), structurer le ‘ patrimoine connaissance ‘ et les pratiques de l’organisation du travail s’impose. Intranet, KM, web sémantique…
Les outils se formalisent.Pourtant, selon Michel Germain**, ce n’est pas là que résident les difficultés. Enseignant en management des TIC, auteur de plusieurs ouvrages sur leur impact organisationnel***, consultant, il situe le problème des entreprises dans
l’appropriation de ces technologies : ‘ Aujourd’hui, le discours est technocentré, dit-il. L’évolution vers une approche anthropocentrée, axée sur les processus et les procédures liées aux TIC, les
principes de management et les pratiques des collaborateurs, constitue l’enjeu prioritaire des entreprises. ‘
Indispensable, par exemple, de vérifier si les RH évaluent les collaborateurs ?” comme leurs managers ?” à l’aune des bonnes pratiques dans l’utilisation de ces technologies. Le moyen d’y parvenir ? Développer,
aux côtés des traditionnelles notions de maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’?”uvre, le concept de maîtrise d’usage.C’est par la priorité accordée à la prise en compte de l’utilisateur dans le déploiement des projets informatiques que s’exprime le processus global d’e-transformation : ‘ La maîtrise d’ouvrage exprime le
besoin ; la maîtrise d’?”uvre développe les outils ; la maîtrise d’usage formalise les besoins et prend en compte les pratiques des utilisateurs. ‘
Autre avantage : associé à toutes les phases d’un projet, l’utilisateur devient lui-même demandeur de règles collectives, de principes partagés. ‘ Peu d’entreprises mettent en place des règles de bonnes
pratiques d’un outil aussi répandu que la messagerie. Pourtant, celles-ci contribuent à la performance de l’organisation. ‘
* Directrice adjointe de la rédaction de 01 Informatique** Président d’honneur de Clubnet, fondateur de l’Observatoire de l’intranet*** Conduite de projet intranet ; Economica 2004 ; L’intranet dans tous ses états ; IQ Editions ; Montréal, 2004 e-Transformation : la révolution silencieuse ; Economica (à
paraître).

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Andrée Muller*